Le « rêve européen » qui, hier, taraudait seulement les jeunes désœuvrés s'étend aux différentes catégories d'âges, à toutes les couches sociales. Diplômés universitaires, femmes et hommes mariés sont pris par la folle idée d'entrer clandestinement dans l'eldorado du vieux continent en tentant, à bord d'une pirogue de fortune, une traversée méditerranéenne ou atlantique des plus périlleuses. De ceux qui n'ont aucune perspective d'avenir dans une Algérie aux lendemains incertains, à ceux qui laissent tout contre une hypothétique place en Europe, les flux deviennent inquiétants. Autopsie d'un phénomène.