Après avoir, non sans peine, réussi à garder la présidence de l'APW avec la plus petite marge possible, le vieux parti reprend le chemin de l'esbroufe et de la combine, car après avoir invalidé le 8e congrès, l'actuelle direction peine encore à installer les nouvelles structures de base que sont les bureaux de kasma et de mouhafadha. Encore une fois, le FLN est confronté à une opposition interne qui fait de la mouhafadha de Mostaganem l'une des plus retors et des plus imprévisibles. En effet, les délégations successives et les envoyés spéciaux qui se relayent sans discontinuer depuis 2003 n'auront pas réussi à trouver une issue à la bataille parfois violente que se livrent partisans et adversaires de Si Affif pour contrôler totalement le parti et ses ramifications locales. La dernière délégation dûment mandatée par le secrétaire général n'aura pas failli à la règle, à en croire le communiqué d'une rare violence rédigé à l'intention de Belkhadem par les partisans de la ligne dite légaliste qui ne se recrutent pas seulement chez les fidèles à Ali Benflis. Dans ce communiqué, membres des bureaux de kasma, députés et autres élus à l'APW dénoncent la précipitation et les déviations autour de la tenue de l'AG élective, dont ils attribuent l'entière responsabilité au représentant de Belkhadem. Ils mettent en garde le SG du FLN contre les dérives graves qui pourraient découler d'une organisation de cette élection, alors que le sort de 3 kasmas n'est pas encore définitivement réglé et que les listes des membres de l'AG auraient subi des modifications contraires aux orientations de la centrale. Selon ces militants, certaines listes de membres des bureaux de kasma auraient été modifiées. C'est pourquoi ils en appellent au premier responsable du parti afin qu'une commission d'enquête soit diligentée à l'effet de mettre à jour les dérives et d'y remédier, dans l'intérêt du parti. La tension qui est à son comble pourrait, encore une fois, ouvrir la voie à de violentes confrontations, est-il souligné.