Son histoire est un véritable miracle. C'est un conte de fée. Lui, c'est Krimo Madi, un exemple avéré de réussite. Malgré sa malformation congénitale (né sans bras) en 1980, il vient d'obtenir une licence en sciences de la communication et de l'information à l'Université d'Alger, avec la mention très bien (16/20). Ce jeune n'a pas cessé, depuis qu'il a vu le jour, d'étonner son environnement par l'utilisation de ses pieds à la place de ses bras. Il s'en sert pour écrire et manipuler le clavier du micro-ordinateur. Krimo est rentré à l'école pour la première fois à l'âge de 15 ans. Sa première année d'étude a été, par conséquent, la sixième, et ce, après avoir réussi un test d'évaluation de ses aptitudes avec des notes satisfaisantes. Pour lui, la vie est une perpétuelle lutte. « On perd aujourd'hui, on gagne demain, où est le problème ? Le plus important c'est de s'adapter et de bien gérer le changement », nous dira, très confiant, Krimo. Il enchaîne alors les succès. A l'âge de 22 ans, il décroche le bac avec brio. Ce villageois de Megdoul (Tirmitine, Tizi Ouzou) a commencé sa carrière dans la presse au magazine des personnes handicapées. Ses compétences ont été reconnues au niveau international. Il a fait, également, des formations en informatique et en langue amazighe. Un mémoire de fin d'études de licence en sciences de la communication et de l'information lui a été consacré par deux étudiants de l'université d'Alger. Il préside, actuellement, l'association de wilaya de la communication et de l'information pour les personnes handicapées de Tizi Ouzou (Awicipha). Récemment, il a réintégré la Chaîne II de la Radio nationale après un passage, de 2004 à 2005, en tant que collaborateur. Très sociable, Krimo nous dira : « Mon idéal, c'est de côtoyer un grand nombre d'intellectuels de toutes les races et cultures. Car je les considère comme des références pour mon épanouissement personnel, dans cette vie, ô comme bien belle ! »