Le Comité national des boulangers « tranchera dès la fin de Ramadhan sur les actions à entreprendre afin de faire valoir le droit des professionnels de la panification à préserver leurs marges bénéficiaires », nous a affirmé le secrétaire général de cette organisation, M. Benabdeslam. Tout en reconnaissant que, durant cette dernière période, l'approvisionnement des boulangeries en farine panifiable a connu une certaine amélioration, notre interlocuteur a soutenu, cependant, que les prix actuels des pains ordinaires et améliorés ne permettent guère aux boulangers de rentrer dans leurs frais. La disponibilité du blé tendre et la baisse de son cours sur le marché mondial ces derniers mois « arrangent surtout les minotiers », a-t-il tenu à préciser. Les boulangers, quant à eux, continuent, ajoute-t-il, « à subir des pertes même s'ils payent le quintal de farine panifiable à 2000 DA ». Les charges que supportent les boulangeries (impôts, salaires, prix de la levure...), souligne-t-il, « n'ont pas cessé d'augmenter ces huit dernières années, tandis que le prix de vente du pain ordinaire reste réglementé à 7,5 DA la baguette depuis la promulgation du décret d'avril 1996 ». Aussi, a-t-il averti, « même si les prix actuels du pain doivent être maintenus, les pouvoirs publics sont tenus de trouver une solution à la crise qui secoue le secteur de la boulangerie ». Interrogé sur les informations faisant état de hausses spéculatives sur le prix du pain durant ce Ramadhan, le secrétaire général du Comité national des boulangers affirmera que « ces derniers respectent pour la plupart la tarification en vigueur, soit 8,5 DA la baguette de pain amélioré et 7,5 DA le pain ordinaire de 250 g ». Et de préciser cependant que « durant le Ramadhan, la majorité des boulangeries propose à la vente des pains spéciaux, fabriqués à base d'ingrédients différents de ceux entrant dans la fabrication du pain ordinaire et amélioré, tels la semoule, les œufs et autres ». Les prix de ces produits, a-t-il indiqué, « sont libres et cela fait que les prix des pains spéciaux sont également libres, contrairement au prix du pain ordinaire et amélioré ».