Le sport était à la une de radio Annaba FM ce lundi. Le 1er responsable de ce secteur était sur le gril. Il était venu encadré de ses proches collaborateurs. Des infrastructures sportives au sport féminin, des disciplines collectives à celles individuelles et des subventions détournées aux associations sportives fantoches, tout y est passé dans le jeu des questions-réponses animé par notre confère Hamid Mellouk. L'on s'est même intéressé aux dossiers qui fâchent. Ceux des 26 millions de dinars dépensés en pure perte dans la réhabilitation du Centre régional d'éducation physique et sportive de Seraïdi, la disparition et la dégradation des équipements qui y ont été mis en place et subtilisés par des mains expertes, le dossier flou de la réalisation, équipement, gestion et comptabilité du centre de vacances Aïn Achir. Abordés aussi les détournements commis au complexe sportif du 19 Mai. C'est dire que le secteur est dans une situation aléatoire. La régression de la pratique sportive se poursuit à tous les niveaux. Décadence serait le terme le plus approprié au vu de la disparition d'une multitude de ligues, d'associations sportives et d'athlètes licenciés. Pour le directeur de la jeunesse et des sports, 350 millions de dinars sont annuellement servis au titre de subventions aux 68 clubs, 21 associations sportives et 5 maisons de jeunes. Les 800 millions de dinars versés annuellement par le fonds de wilaya des sports sont destinés à 30% pour les équipements. Le reste va vers la jeunesse et les sports. Ce dernier secteur s'arroge la part du lion en matière de subventions. « 80% du montant des subventions versées vont dans les poches de certains élus gestionnaires d'associations. Il y a des personnes qui créent une association sportive pour bénéficier d'une subvention. Ils annoncent sa dissolution juste après, non sans avoir consommé l'argent, avec des justificatifs fallacieux. Il est indispensable que les sportifs et tous ceux qui aiment le sport se mettent de la partie pour redresser la situation », explique le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya. Pour ce cadre qui, depuis son installation il y a plus d'une année, tente de rallumer la flamme du sport annabi, le trop d'argent pose problème : « Le sport est victime de l'argent. C'est un phénomène généralisé qui fait qu'il est devenu une vache à traire. L'argent est pour beaucoup dans la régression de la pratique sportive dans notre pays. »