Habituée à voir naître des artistes que nous ne présentons plus, tels Guessoum, Khodja, Benghali, Blida est un microcosme à elle seule. Avec sa culture classique et ses influences poétiques, elle fournira les conditions nécessaires à l'épanouissement de toute chrysalide. Mustapha Mahfoudh, petit neveu d'El Hadj Mahfoudh et élève de Abderrahmane Aziz, se trouve un jeune homme bien chanceux ! « Blidi et fier de l'être », comme il le dit, il a fait l'école El Wouroud à Blida où il a appris l'art de la musique classique algérienne au sein d'une chorale qui lui a donné l'occasion de découvrir plusieurs pays arabes en participant à différents festivals. « Mon métier à la télévision algérienne, ma famille puis la chanson », tel est le triptyque de l'artiste. Son petit répertoire provient des conseils du regretté Abderrahmane Aziz. « J'ai un message à transmettre avec mon propre style dans le respect de la famille algérienne et selon sa sensibilité », dira, enthousiasmé, M. Mustapha. Un album en 2005 et un autre prévu pour cet été. « Je suis un chanteur classique et populaire en même temps. » Sa première chanson en solo Rouh el hayat a obtenu un grand succès, mais le chanteur n'a atteint son but que le jour où il a joué aux côtés de Warda El Djazaïria, Abdou Driassa, Asma Djermoun et pleins d'autres, dans la pièce théâtrale Mesiret El Karama en 2004 et félicité par le président Bouteflika en personne. Du haut de ses trente ans, Mustapha Mahfoudh continuera à nous faire danser en dépoussiérant les classiques arabo-algériens.