Les ruines d'Hippone ne sont plus ce qu'elles devraient être, un lieu de civilisation, d'histoire et de culture. Ainsi en ont voulu ceux qui ont en charge la gestion de ce site transformé par des délinquants en un lieu d'agressions, de vol et de débauche. Et si à l'occasion de sa visite sur les lieux avec des enfants, l'Association des droits de l'enfant (ADEN) que préside Me Merabti Yamouna, a eu droit à la présence d'un gardien comme guide, ce sont quatre adolescentes qui ont fait les frais des délinquants. Elles avaient été entraînées malgré elles dans ces ruines pour faire l'objet d'un viol collectif commis par ces délinquants constitués en bandes. Les adolescentes victimes ont été prises en charge par ADEN qui s'est constituée partie civile. ADEN ne bénéficie d'aucune subvention de la wilaya. Cette dernière n'hésite pourtant pas à en accorder à des associations inexistantes sur le terrain. DES INFRACTIONS AUX NORMES DE L'URBANISME « … Exacerbation des inégalités sociales, l'ampleur croissante de la masse des populations démunies séparent davantage les quartiers huppés de ceux défavorisés… », le constat est de deux chercheurs de l'université Badji Mokhtar. Il est matérialisé par les constructions anarchiques dans les quartiers et cités de la ville, tels que Didouche Mourad et Belaïd Belkacem. Particulièrement au niveau de cette dernière cité où le respect des normes urbanistiques est totalement ignoré et les infractions non sanctionnées. Dans cette cité, la mode est à qui érigerait la construction la plus haute à même de dominer toutes les autres. Au-delà du non-respect des normes urbanistiques, il y a également la gêne que crée ce type de construction et qui menace l'intimité des familles.