« Les textes de loi sur la propriété intellectuelle doivent être adaptés au contexte social et économique de chaque pays. » Selon l'APS qui cite Michel Vivant, un expert auprès des autorités nationales et européennes, participant hier à Alger à une rencontre de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), « une mise en adéquation des lois avec les réalités spécifiques à chaque pays s'impose aujourd'hui ». « Le brevet n'est pas forcément très utile dans les pays du Sud, notamment ceux où les populations sont en situation de survie et où il n'y a pas les moyens d'investissement », estime l'expert français. Selon lui, « la recherche coûte très cher et les pays développés ne devraient pas imposer leurs modèles aux pays du Sud ». Abordant la question de l'enseignement, M. Vivant a estimé qu'il faudrait développer une réflexion sur la meilleure méthodologie d'enseigner le droit de la propriété intellectuelle. D'autant que « l'évolution de l'économie, de l'immatériel et de l'innovation a fait que le droit de la propriété a pris, notamment depuis dix années, une importance dans tous les pays du monde », a estimé le même expert. Pour sa part, le directeur de l'Ecole supérieure de la magistrature, Hocine Mebrouk, a expliqué que les objectifs de la rencontre consistent à « faire connaître les institutions efficaces en matière de propriété intellectuelle, industrielle et littéraire, prendre connaissance et échanger les expériences des pays arabes et harmoniser les méthodes d'enseignement dans ce domaine ».