La gestion du risque infectieux à l'hôpital a été le thème d'une journée médicale en direction du personnel paramédical du secteur sanitaire de Béni-Saf. Il s'agit de la première action de ce type organisée par ce secteur. Sous l'énoncé, c'est de la prévention des maladies nosocomiales qu'on a traitée à travers neuf interventions toutes centrées sur l'hygiène hospitalière. En effet, ces maladies sont transmises à l'hôpital, le malade étant contaminé par des micro-organismes (bactéries, virus, champignons, autre.) Beaucoup de bactéries, par exemple, sont devenues résistantes aux antibiotiques et contre lesquelles il n'y a plus aucun traitement. La question est d'autant préoccupante que si en Europe le nombre des indicateurs est à un chiffre, en Algérie, il est à deux. Or, sachant le risque des maladies émergeantes qui font des ravages en Afrique (VIH, hépatite C), l'Algérie y étant insérée, la nécessité de parer au danger est vitale. A cet égard, il est noté que les facteurs de transmission se font à partir du réservoir humain (patients, personnel, visiteurs) et du réservoir environnemental (eau, air, dispositifs médicaux, surfaces). Il reste que les soins étant un facteur important dans la transmission. Les infections nosocomiales manuportées (par les mains) représentent 50 à 60% des infections nosocomiales. C'est à ce niveau qu'il y a lieu d'agir en urgence, estime le Pr Soukhal du CHU de Beni Messous. « Chez nous, on s'occupe surtout du médicament alors que les équipements en matière d'hygiène hospitalière sont essentiels. A cet égard, nous en sommes encore à l'âge de la pierre taillée ». Après avoir traité de l'hygiène des mains, l'intervenant a fait deux autres communications portant sur les précautions standards face aux accidents d'exposition au sang et la sécurisation de la filière d'élimination des déchets d'activités de soins à risque infectieux. Le Dr Tilmsiline abordera les questions de la place de la friction hydroalvolique à l'hôpital et de la lutte contre la diffusion des bactéries multi résistantes en période néonatale. Pour sa part, le Dr Attif portera un regard sur l'observance du lavage des mains au CHU de Blida alors que son confrère, le Dr Belahmar, exposera l'expérience du secteur sanitaire de Béni-Saf en matière de mortalité et de morbidité néonatales. Enfin, le représentant du laboratoire ayant sponsorisé la rencontre, Pascal Queyrel, a informé l'assistance sur l'actualité en matière de bio nettoyage à l'hôpital.