Les conducteurs de fourgons qui assurent le transport de voyageurs sur la ligne Tikobaïne vers Tizi Ouzou se livrent quotidiennement à de véritables courses automobiles. Ces transporteurs s'efforcent de parcourir le trajet de 19 km en un temps record afin d'arriver en premier à la station de fourgons pour faire le maximum de navettes. De ce fait, ils commettent toutes sortes d'infractions : excès de vitesse, non-respect du code de la route, etc., mettant ainsi en danger leur vie et celle d'autrui (voyageurs, automobilistes et piétons). Ces professionnels de transport suburbain improvisent des haltes et des accélérations brusques, peu soucieux du bien-être et du confort de leurs clients. Ils s'autorisent à effectuer des arrêts intempestifs et dangereux, de charger et de décharger des voyageurs au milieu de la chaussée (sans prendre la peine de serrer à droite) pour gêner la circulation en vue d'empêcher leurs « collègues » de dépasser. Ces chauffards se permettent souvent d'effectuer des dépassements dangereux, voire interdits (virages, route rétrécie ou délabrée, dépassement à droite…) Certains d'entre eux osent même franchir la ligne continue et griller les sens interdits. En toute impunité, ces prestataires de service public violent donc la réglementation et leur contrat de transport selon des normes de sécurité. Bravant tout péril, ces chauffards, en quête de gains, hypothèquent des vies humaines et commettent des délits routiers graves. Les usagers, impuissants sont souvent contraints de fermer les yeux sur ces pratiques peu cavalières. « Aux yeux de ces délinquants de la route, nous valons une pièce de 20 DA », s'insurge un vieillard, l'air mécontent, qui vient justement de descendre d'un fourgon de transport en provenance de Ouaguenoun.