Insulter la mémoire des morts en commettant des actes de profanation de sépultures est devenu monnaie courante dans les cimetières de la commune de Bordj Menaïel (Boumerdès). En effet, c'est le cas au niveau du cimetière jouxtant la quartier Bastos, le plus grand de la ville, au sud du chef-lieu. Se réclamant propriétaire du terrain, un citoyen a procédé, selon les riverains, à la démolition du mur de clôture dudit cimetière pour en faire un champ d'agriculture. L'APC a réagi, selon un élu, en déposant une plainte contre X « pour mettre fin à ce genre de dépassements ». Le cimetière Lala Aïcha, situé à la périphérie du quartier Tahrir, a subi le même traitement. En témoignent les bouteilles de vin qui jalonnent les quatre coins du cimetière. L'endroit, envahi d'ailleurs par les herbes sauvages, est devenu « un lieu de rencontre des délinquants de la région ». Ceux-ci ne font preuve d'aucun respect à l'égard des morts enterrés dans ce carré qui englobe, en plus des tombeaux de musulmans, une dizaine de caveaux de chrétiens. Contacté par nos soins, un élu à l'APC dira : « L'entretien de ces lieux se fera bientôt. » Néanmoins, sans la surélévation de la clôture dudit cimetière, cela ne servira pratiquement à rien. Car le problème se posera à nouveau au bout de quelques jours seulement. Dans les deux cimetières, nous avons constaté qu'un grand nombre de tombes ont été profanées. Les pierres tombales de beaucoup d'entre elles ont carrément disparu.