L'unique section des arts martiaux (ESAM), qui évolue dans la commune d'Irdjen, vient d'honorer ses athlètes. La cérémonie s'est déroulée au siège de l'organisation, dans le village d'Aït Hague. Soixante-deux sportifs ont reçu leurs diplômes de passage de grade pour les trois catégories : pupille, poussin et benjamin. La cérémonie a été ponctuée par la présentation d'un riche programme d'exhibitions, sous l'œil attentif de leur entraîneur, M. Haouacine. Un travail d'équipe qui s'est cristallisé par des résultats satisfaisants eu égard aux difficultés rencontrées par les athlètes au cou,rant de cette saison. Effectivement, malgré des moyens dérisoires, le club a offert une prestation intéressante. À son actif, cette année, six titres régionaux et 16 titres de wilaya. Concernant, la compétition nationale à laquelle 9 athlètes sont qualifiés, l'ESAM n'y a pas participé. L'entraîneur s'explique : « Nous n'avons pas pu participer aux compétitions nationales qui se sont déroulées à Guelma, Biskra et Saïda, mars et avril derniers, faute de moyens de transports, mais aussi de moyens financiers. » Mais, la motivation y est toujours. Avant la remise des prix, le président de l'association, M. Aksil, a saisi l'opportunité de la présence du P/APC, M. Leslous, et de ses collaborateurs pour leur faire part des préoccupations urgentes des athlètes. Il s'agit notamment, d'équiper la salle d'un tapis adéquat pour la pratique du karaté do, l'équipement des douches et les vestiaires, ainsi que la réfection du sol, car ce dernier est décalé au centre, menaçant la sécurité des enfants. L'équipement sportif n'est pas en reste. Dans son intervention, le premier magistrat de la commune a promis de dépêcher une équipe sur les lieux, en vue d'établir une fiche technique et étudier les possibilités d'une subvention à l'ESAM. Sur sa lancée, il avoue également : « Le parc municipal est vétuste, et donc, nous ne pouvons pas assurer le transport en dehors de la wilaya de Tizi Ouzou pour les compétitions nationales. » Les mêmes « épaves » transportent les lycéens et les collégiens. Par ailleurs, le P/APC déplore « l'inexistence d'un lycée dans la localité d'Irdjen et le manque de moyens de transport nous oblige à nous servir des mêmes bus pour la desserte scolaire vers les localités de Larbaâ Nath Irathen et Tizi Rached ». Un état de fait qui a fait perdre de probables titres nationaux.