Le FFS, réuni jeudi dernier en conseil national extraordinaire (CN), met les bouchées doubles pour faire avancer les préparatifs de son 4e congrès. Pour être mené à bien, le congrès sera précédé d'un audit général et d'une convention nationale. En attendant, le nouveau premier secrétaire, Mustapha Bouhadef, s'attellera ces jours-ci à la nomination de l'équipe qui aura à travailler avec lui. Fraîchement nommé, Bouhadef n'a pas encore pu former son équipe. Mais il le fera incessamment. « Elle sera connue dans deux semaines », a-t-il précisé, « La composition n'est pas encore finalisée. Le programme est en phase rédactionnelle ». Y aura-t-il le retour de certains membres des anciennes directions, notamment celle de Djeddaï ? « Je ne sais pas. En tout cas, il faut d'abord l'aval du président, que je vais rencontrer dans les tout prochains jours », nous a confirmé Bouhadef. L'entourage du parti mise, néanmoins, sur un retour en force des anciens cadres du parti. Sur un autre chapitre, le CN a débattu la situation politique nationale. Un débat auquel ont pris part des personnalités, notamment le grand historien Mahfoud Keddache. « La situation actuelle confirme ce qui a été déjà dit par le FFS. C'est la remise en cause de toutes les libertés avec une accélération depuis le 8 avril », a souligné Mustapha Bouhadef à la fin des travaux. Le FFS tient à dénoncer, en effet, l'emprisonnement des journalistes. « Nous devons défendre nos principes. Pour cela, nous sommes contre l'incarcération des journalistes, même si nous ne partageons pas les mêmes idées », a-t-il encore indiqué, en ajoutant qu'« on ne peut pas parler de démocratie sans la liberté de la presse ». Selon lui, le maintien de l'état d'urgence met en péril toutes les libertés, ce qui n'a d'explication que celle de vouloir « gêner les démocrates ». Le CN a également abordé la situation sécuritaire du pays, en notant la recrudescence des actes terroristes et de la violence et la vague d'émeutes qui a touché le Sud. Il a qualifié cela d'« irresponsable de la part du pouvoir qui pousse à la division ». Le parti d'Aït Ahmed subodore que le régime en place a déjà actionné sa machine de « régionalisation dans le sens négatif du terme ».