Le Royaume-Uni dément catégoriquement tout lien entre la résolution du cas des infirmières bulgares et une décision de la justice écossaise concernant l'ancien agent libyen condamné à la prison à vie pour sa responsabilité dans l'attentat de Lockerbie, a rapporté, hier, le quotidien français Le Monde. Interrogé sur les déclarations faites à ce journal par le fils du numéro un libyen, Saïf al Islam Kadhafi, selon lesquelles Abdel Basset Ali Al Megrahi pourrait être renvoyé en Libye au terme d'un accord entre Londres et Tripoli, un porte-parole du Foreign Office nie tout rapport entre les deux affaires : « Une délégation libyenne est bien venue, à Londres, discuter d'un large éventail de questions sur la coopération judiciaire entre les deux pays. Le cas d'Abdel Basset Ali Al-Megrahi, 55 ans, n'a pas été discuté en raison du processus judiciaire en cours en Ecosse. » Dans son entretien au Monde, le fils du chef de l'Etat libyen avait affirmé : « Nous allons bientôt avoir un accord d'extradition avec le Royaume-Uni. Nos gens étaient à Londres, il y a un mois environ, pour en discuter. » Selon le ministère britannique des Affaires étrangères, Londres ne peut intervenir sur ce dossier particulier puisque la justice, en Ecosse, fait partie des prérogatives du gouvernement d'Edimbourg aux termes de la régionalisation de 1999. Ancien chef de la sécurité de la Libyan Arab Airlines, Al Megrahi a été condamné à la prison à vie, en 2001, pour l'explosion en vol, en 1988, d'un Boeing 747 de la PanAm reliant Londres à New York au-dessus de la petite bourgade écossaise de Lockerbie, faisant 270 morts.