Après moult péripéties, et une assemblée générale tenue le 25 juin dernier , réduite à des accusations pour malversations et détournements de fonds, lancées à l'endroit de l'actuel comité, les protagonistes donnent, à présent, la nette impression de vouloir s'assagir. C'est que l'entrée en jeu de la direction du CHUC, longtemps en retrait de ce sac d'embrouilles, a pour vocation de pousser à la décantation, et partant, au règlement sans anicroches de cette problématique. Un procès-verbal de réunion, dont notre rédaction a été destinataire, nous renseigne que le directeur du CHU, S. Zermane s'est entretenu hier avec les dirigeants du Snapap, le syndicat le plus à cheval sur la question de la représentativité et de la légalité du comité des œuvres sociales de l'établissement. Sachant que depuis 1990, ce dernier a souffert d'un déficit chronique de ces deux paramètres. D'autant que l'enjeu financier évalué à 17 milliards, dont 1,8 pour la seule année 2006 est trop important pour le laisser entre les mains d'une gestion « opaque et cahoteuse », selon M. Benlemili, secrétaire local du Snapap. Celui-ci, fort du dénouement heureux intervenu à l'EHS Daksi après l'épreuve de force engagée par les syndicats autonomes dont le Snapap, en vue du règlement d'un problème similaire, a apparemment bien manoeuvré pour imposer ses vues à la direction du CHUC. Mais en quoi consistent les vues du Snapap pour aplanir ce lourd contentieux dont M. Benlemili, au paroxysme de la crise, a brandi la menace de porter l'affaire en justice ? Il s'agit simplement, selon lui, de faire participer les syndicats autonomes à la gestion des oeuvres sociales, soit via des élections libres, ou bien les travailleurs choisiront eux-mêmes leurs représentants, sinon à travers une cooptation de membres de chaque syndicat aboutissant à une représentativité paritaire. « Ainsi, chaque membre siégeant au comité des œuvres sociales fera fonction de garde-fou, et aura de facto un droit de regard sur la gestion ». C'est finalement l'idée de l'assemblée générale élective, qui a eu l'adhésion de la direction générale du CHU laquelle, souhaitant se défaire de cette épine dorsale, médiatisée à outrance, a fini par donner son imprimatur pour la tenue d'une AG élective en présence d'un huissier de justice, sous réserve cependant, d'un travail de coordination inter syndicale. Selon le document en notre possession, le scrutin aura lieu le 25 septembre prochain, mais il n'est nulle part fait mention de la gestion du passif. Sera t-il passé simplement par pertes et profits ?