Un mouvement de protestation a été organisé hier au siège de la direction générale de Sonatrach pour protester contre la mutation de 67 agents de sécurité et de surveillance décidée par la direction de l'exécutif. Plusieurs agents de la direction générale étaient hier dans la cour de l'administration pour dénoncer cette mesure jugée « abusive ». L'un des agents concernés indique que les 67 agents se trouvent devant un ultimatum d'une semaine pour accepter leur déplacement vers une filière privée de Naftec située à Baraki, faute de quoi ils seront considérés en abandon de poste. D'après notre interlocuteur, ni la commission juridique ni le syndicat n'ont été consultés pour prendre cette mesure. Ainsi, un autre agent déclare, avec un ton coléreux : « Nous irons jusqu'au bout pour défendre nos droits piétinés par l'administration. » Son collègue, qui accumule 8 ans d'expérience et un contrat de 3 ans sans rupture, ajoute : « Qui a demandé au directeur de l'exécutif de nous muter ? J'ai la même expérience que lui. » Un autre agent avoue que lorsque les licenciés ont montré leur attestation d'ancienneté, le directeur a tenté de ne pas reconnaître leur carrière en arguant que ces attestations ont été signées suite à une erreur administrative. D'après un autre agent, le syndicat semble entièrement acquis aux mutés et a demandé à ces agents de ne signer aucun document de mutation. Selon une autre source, cette décision de mutation va toucher des centaines d'agents qui exercent au sein de la direction générale. Tout porte à croire que la détermination de ces agents et l'atmosphère électrique qui commence à régner à la direction générale augurent un dur bras de fer entre l'administration et les employés.