La direction générale s'est engagée à satisfaire les revendications, jugées “légitimes”, des soldats du feu. L'Union nationale des agents de la Protection civile affiliée au Snapap, a décidé de geler son mouvement de revendication, afin de laisser le temps aux responsables de l'administration de ce secteur de mettre en application l'accord convenu, lors de la réunion de mercredi dernier, en présence des deux parties. “Nous avons gelé notre protestation, car l'administration générale de la Protection civile a fait signe de bonne volonté en reconnaissant le syndicat et en ouvrant le dialogue”, a affirmé le secrétaire général de l'union nationale des agents de la Protection civile, M. Aroufi Messaoud, lors de la conférence de presse, animée, hier, au siège du Cnes, à Alger. Pour sa part, la direction générale de la Protection civile a reconnu la légitimité de la contestation et s'engage par ailleurs, à satisfaire les revendications, en mettant sur pied une commission mixte de travail qui planchera sur la plate-forme de revendications, déposée le 14 décembre dernier. Toutefois, le secrétaire général du syndicat n'a pas manqué de dénoncer les intimidations et les pressions exercées par l'administration sur les membres du bureau syndical, afin de les pousser à baisser les bras. Toujours dans le même contexte, M. Aroufi, secrétaire général du syndicat, nous a confié que sept membres du bureau syndical ont été convoqués, hier, par la Sûreté nationale. “Nous ignorons les motifs des convocations. Nous considérons cet acte comme une forme d'intimidation qui vise à faire taire nos revendications socioprofessionnelles”, soutient-il avant d'ajouter : “Si la direction persiste à faire pression, nous reprendrons notre mouvement”. Il est à signaler aussi, que les représentants du syndicat national revendiquent la constitution d'une commission d'enquête sur le détournement de 900 millions de centimes dans la direction générale de la Protection civile de la wilaya d'Alger. À titre de rappel, les revendications des agents de la Protection civile se résument à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles, à savoir l'augmentation de 50% du salaire de base et des primes, le droit à la retraite après 25 ans de service, la prise en charge des agents victimes du tremblement de terre du 21 mai dernier et l'établissement d'un programme de gestion professionnelle. “Nous sommes prêts à reprendre notre mouvement de protestation, si l'administration ne satisfait pas nos revendications dans les délais convenus”, conclut-il. N. A.