La commune des Ouadhias est sans eau depuis plusieurs jours. C'est une réalité âprement vécue par la population locale qui ne comprend pas qu'elle soit privée de cet élément vital particulièrement durant ce mois de carême. Ainsi, les citoyens de la commune des Ouadhias sont contraints d'aller sur des distances lointaines pour s'approvisionner en eau ou se permettre des citernes d'eau qui se payent à plus de 400 DA pour les 1000 litres. Certains quartiers sont à leur 3e semaine sans eau, c'est dire combien les Ouadhias ont soif. Paradoxalement, cette commune du sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou se compte parmi les plus proches du barrage de Taksebt, sans pour autant pouvoir en bénéficier, du moins pour l'instant. Outre cette pénurie d'eau chronique, un autre problème a surgi ces derniers temps, alimentant, de fait, les discussions quotidiennes des citoyens. Il s'agit d'une probable infiltration des eaux usées dans les réseaux de distribution AEP, particulièrement dans la partie est de la ville. « Nous avons immédiatement réagi en faisant sortir nos techniciens. Après identification du problème, nous avons procédé à la réfection de la conduite sur une distance de 400 m, en collaboration avec la subdivision de l'hydraulique locale. Je rassure donc la population sur la sécurité du réseau AEP », indiquera M. Hallou, président d'APC des Ouadhias. « Nous avons fait le constat d'une légère amélioration durant ces derniers jours », précise encore le responsable en question. Par ailleurs, il est à signaler que l'eau de la source Thabout, à partir de laquelle est alimentée une bonne partie de la ville, est à un faible débit. C'est là, entre autres, l'une des raisons de la pénurie. « Nous sommes obligés de nous approvisionner en eau à partir des régions limitrophes, les mieux loties en AEP, mais jusqu'à quand ? », s'interroge Amar , un habitant de la cité à l'est du chef-lieu des Ouadhias. Rappelons, enfin, que la commune des Ouadhias sera alimentée en eau potable à partir du barrage Kouidat Acerdoune, dans la wilaya de Bouira. La population locale devra attendre longtemps avant de voir se concrétiser un tel projet.