Depuis sa création en 1999, l'association culturelle Zinet El Kaâda voue ses efforts à la réhabilitation du patrimoine artistique de la ville d'Alger, le chaâbi et l'andalou notamment. Depuis 2006, elle investit un autre segment de la vie culturelle du pays : l'école. Elle en est à sa deuxième édition d'un événement dédié aux éducateurs algériens. Elle programme d'en organiser chaque année. L'intitulé de cette manifestation renvoie au devoir de mémoire, mieux, au devoir de reconnaissance : « Hommage aux pionniers de l'école algérienne ». Son président Rachid Rezagui est poète à ses heures perdues. Dans ses recueils un bon nombre de poèmes traitent de l'école et de ses serviteurs : les éducateurs. El Watan s'est rapproché de cet amoureux des belles lettres. Pourquoi une manifestation totalement dédiée aux pionniers de l'école ? Je considère l'école comme tremplin vers la culture et l'art en particulier. Par ailleurs, la greffe sociale ne peut prendre au sein d'une société que si l'école joue pleinement son rôle d'éducation au sens large du terme : sur les plans, moral, intellectuel et culturel. Les hommes et les femmes qui éduquent et instruisent nos enfants méritent reconnaissance et déférence. C'est grâce à nos instituteurs du primaire que nous avons acquis des réflexes sains et un savoir-être qui nous permettent de nous adapter au monde moderne. La poésie vous habite en quelque sorte. Dans vos poèmes, vous revenez souvent à l'école. Une nostalgie de l'enfance ? Je suis le produit de l'école algérienne des années 1960/1970. A l'époque, nos éducateurs nous prodiguaient le savoir scolaire en même temps qu'ils nous initiaient à l'apprentissage des différents arts dont la poésie. C'est ce genre littéraire que nous avions découvert et aimé dès nos années de collège. Nos professeurs de langues arabe, français et anglais, nous ont ouvert les portes de ce palais magique qu'est la poésie. Qu'ils en soient, à travers les colonnes de votre honorable journal, remerciés du fond du cœur. Reconnaissance A l'occasion de leur Journée, El Watan souhaite aux enseignants algériens une pleine réussite dans leur noble mission. En guise de cadeau quoi de meilleur que cet extraits d'un poème de Rachid Rezagui. L'éducateur Je revois mon éducateur, dans le passé de mon école, culture,compétence et rigueur et la conscience pour seul pactole. Je voudrai planter votre âme, pour pérenniser le modèle, reconstituer toute la trame, dans un élan pur et fidèle. Vous reviendrez à la rentrée, dans l'âme d'autres éducateurs, redonner à l'école tout son attrait et remettre l'échelle des valeurs.