Rassemblement en france pour la libération de Benchikou et Hafnaoui. Le Collectif pour la liberté de la presse en Algérie, le Collectif des correspondants de presse algériens en France (El Watan, Le Matin, Liberté et Le Soir d'Algérie), Mme Fatiha Benchicou, Francis Wurtz (député européen), Horria Saïhi (réalisatrice), le Mouvement de la paix, AlgériEnsemble, l'Association culture berbère (ACB), Algérie au Cœur, le Conseil des démocrates musulmans de France, le Forum démocratique, l'Association des Marocains en France, le Mouvement de l'immigration et des banlieues, l'Association des travailleurs maghrébins en France, le Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (PADS), le Mouvement démocratique et social (MDS), l'Association pour l'égalité (APEL), l'association d'Ailleurs ou d'Ici Mais Ensemble (AIME), les Amis du manifeste, la Ligue des droits de l'homme, Kaveh Mohseni (mouvement estudiantin pour la démocratie en Iran), la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), le Réseau alternative citoyenne, le RCD France-émigration, le SNJ-CGT (Syndicat national des journalistes), pour le PCF : Nicole Borvo, sénatrice du groupe communiste, républicain et citoyen, membre du CE du Parti communiste, plusieurs artistes, dont Baâziz, Francis Lalanne, Akli D., des personnalités telles que Paul Balta, Jimy Jancovich, Simon Blumenthal, Hend Sadi, Tewfik Allal, coordinateur des Amis du manifeste, Rafik Hassani et Yacine Hassani sont les premiers signataires de l'appel à un rassemblement de soutien aux « journalistes algériens emprisonnés Mohamed Benchicou, Hafnaoui Ghoul et Ahmed Benaoum », « pour la défense de la liberté de la presse et contre le harcèlement policier, judiciaire et financier de la presse et des journalistes », pour « exiger des autorités algériennes le respect des conventions internationales sur les libertés et de leurs engagements réitérés à ce sujet, y compris en matière d'accréditations ». Ils appellent tous ceux (partis politiques, associations, citoyens...) « attachés aux libertés démocratiques, mus par le respect des droits de l'homme et du citoyen, soucieux de voir la démocratie en Algérie et les libertés consacrées » à se joindre à ce rassemblement qui aura lieu le lundi 5 juillet, place de l'Hôtel de ville de Paris. « Le 5 juillet 1962, l'Algérie célébrait, dans la joie, le recouvrement de son indépendance et la reconquête de ses libertés étouffées dans la longue nuit coloniale. Juillet 2004 : Mohamed Benchicou, directeur du quotidien algérien Le Matin, a été condamné à deux ans de prison ferme, après l'emprisonnement du journaliste et militant des droits de l'homme Hafnaoui Ghoul, et maintenant celui de Ahmed Benaoum », soulignent les signataires. Ils ajoutent que « ces condamnations, dont les motifs invoqués ne trompent personne, sont une sanction que le pouvoir algérien entend infliger à quiconque met en cause sa politique et les prévarications inhérentes au système. Elles se veulent un coup de semonce à toute velléité de contestation ou d'opposition. Les condamnations de journalistes et les dizaines de procédures engagées contre des journaux et des caricaturistes constituent la mise au pas de la société algérienne tout entière et sa réduction au silence. Elle est l'expression d'une volonté de bâillonner toute la société afin qu'aucune alternative démocratique réelle ne puisse émerger. Elle foule aux pieds les acquis démocratiques d'Octobre 1988 et les fondements républicains sauvegardés au prix d'une décennie de résistance au terrorisme et de dizaines de milliers de victimes. Les journalistes n'ont pas été épargnés. Ces mesures confirment la volonté du pouvoir de ne tolérer qu'une presse asservie ». Par ailleurs, Robert Bret, membre du groupe d'amitié France-Algérie du Sénat, demande la libération de Mohamed Benchicou et de Hafnaoui dans une lettre adressée à l'ambassadeur d'Algérie en France et dans laquelle le sénateur appelle l'attention du représentant de l'Etat algérien en France sur « les menaces qui pèsent sur la presse indépendante en Algérie ». Le sénateur Bret ajoute que « plusieurs procès doivent avoir lieu, dans les prochains jours, à l'encontre de journalistes ou de caricaturistes ». Et après avoir évoqué les condamnations de Mohamed Benchicou et de Hafnaoui, il ajoute que « ces condamnations ayant pour cible des journalistes constituent une atteinte aux libertés fondamentales et à la liberté d'expression d'autant plus inacceptable qu'elle contrevient directement à l'accord d'association passé entre l'Algérie et l'UE, et dont les clauses stipulent expressément le respect de la liberté de la presse et d'expression ». Pour sa part, la députée européenne Anne-Marie Lizin a manifesté sa disponibilité à soutenir toute action en Belgique en faveur de la libération des journalistes.