Bien que considéré comme l'un des établissements les plus fréquentés de la région, le CEM les Frères Driss de Tichy manque de moyens susceptibles de garantir une meilleure scolarité. Cet établissement où sont inscrits près de 700 élèves est privé de cantine scolaire. Par conséquent, les élèves, notamment ceux venant des régions lointaines, sont contraints de se rabattre sur les fast-foods de la ville. Les enfants les plus démunis, qui sont la majorité, se contentent de repas froids qu'ils payent de leur propre poche. Le directeur de cet établissement, M. Berki, estime que près de 60% des l'effectifs sont issus de Boukhelifa. A la question de savoir les raisons ayant « entravé » l'achèvement du projet de la cantine scolaire, dont la réception était prévue, indique-t-on, pour cette rentrée scolaire, notre interlocuteur explique que « les retards sont d'ordre technique et incombent sans conteste à la DLEP, chargée de la réalisation et du suivi du projet ». Le directeur évoque également les retards liés au raccordement de la cantine au réseau d'AEP et à l'électricité. Quant au gaz de ville, le raccordement pose problème, de fait que la ville de Tichy n'en est toujours pas raccordée au réseau de distribution. Aussi, un autre obstacle existe et est relatif à la l'installation d'une « niche à gaz » aux alentours de la cantine et à laquelle « les riverains ont manifesté leur ferme opposition », en s'estimant « menacés par d'éventuelles émissions de gaz », nous a-t-on déclaré. Suite à quoi, le directeur affirme avoir saisi par écrit la tutelle, la direction de l'éducation en l'occurrence, en insistant sur « la levée des obstacles qui freinent le projet ». Pour toutes ces raisons, « l'ouverture de la cantine scolaire pourrait bien être repoussée jusqu'à novembre prochain », prévoit M. Berki. Par ailleurs, un rapport faisant état de « non-conformité » du matériel pour cuisine acquis auprès d'un fournisseur privé a été adressé à la tutelle. Ces équipements dont le montant s'élève à 350 000 DA « s'avèrent à l'issue des tests effectués par les services concernés impropres à la cuisine puisqu'ils commencent déjà à s'altérer sous l'effet de la rouille », note M. Berki. En outre, le responsable de ce collège constate avec amertume que les élèves de cette commune sont pénalisés par les arrivées tardives en classe en raison de l'absence de ramassage scolaire. M. Berki interpelle les élus locaux pour la mise à la disposition d'un « service gratuit » au profit des collégiens.