Le procès de Abdelhamid Mebarki, le gardien de Serkadji, condamné à la perpétuité dans le cadre du procès relatif à la mutinerie de 1995, a été renvoyé hier par le tribunal criminel près la cour d'Alger à la prochaine session. Un incident a marqué l'audience dès son ouverture. La défense, composée des maîtres Mechri, Boumerdasi et Amara, ne s'est pas entendue sur la présence ou non des témoins, entre autres, Djamel Laskri, en liberté, du directeur de la prison et de son adjoint. Deux avocats, maîtres Boumerdasi et Amara, se sont retirés de la salle, alors que maître Mechri a estimé que le procès pouvait se tenir en leur absence, se contentant de lire leurs procès-verbaux d'audition. Un couac qui a suscité des interrogations dans la salle. Mais l'accusé a fini par refuser d'être jugé sans la présence de tout son collectif de la défense. Maître Mechri s'est retiré lui aussi et le tribunal a renvoyé l'affaire à une session « inconnue ».