Ghaza: 63.000 t de produits alimentaires attendent la levée du blocus    Ligue 1 Mobilis: la JSK co-dauphin, l'ESM n'est plus relégable    Ramadhan: "Méga Iftar" à Alger pour consolider les liens de citoyenneté    «LG Evening Care» Le nouveau service après-vente en soirée    Introduction officielle de la BDL à la Bourse d'Alger    « Renforcer l'unité nationale pour faire face aux défis et aux campagnes haineuses contre l'Algérie »    Suspension de l'aide militaire pour l'Ukraine    La famine risque de s'étendre dans tout le pays    Poutine : « La Russie doit chasser l'Ukraine de la région de Koursk dans les plus brefs délais »    Epreuves restreignant la dynamique associative en Algérie    Les leaders pour creuser l'écart, chaudes empoignades dans la lutte pour le maintien    Walid Sadi : «Mon élection au Comité exécutif est un acquis pour toute l'Algérie»    Walid Sadi élu à la CAF    Saisie de 448 kilogrammes de viandes rouges et blanches impropres à la consommation    Journée nationale des personnes aux besoins spécifiques : expositions et distribution d'appareillages    Jalousement préservées par les habitants du Ksar de Tiout    Président du parti vainqueur des législatives au Danemark : « Le Groenland n'est pas à vendre »    Il y a 11 ans, disparaissait l'icône, Na Cherifa    L'ambassade du Japon présente « I LOVE SUSHI »    Beihdja Rahal fête ses 30 ans de carrière Deux concerts exceptionnels à Alger et Constantine    Grande mosquée de Paris : la tolérance en islam et le soutien au peuple palestinien au cœur du prêche du vendredi    Blida: MM. Hidaoui et Ouadah coprésident une cérémonie de distinction des lauréates du concours "Femmes entrepreneures à succès"    Athlétisme / Mondiaux 2025 en salle : Chenitef, seul représentant algérien à Nanjing    Constantine: "Enafka", une tradition ancestrale consacrant l'esprit de solidarité à la mi-Ramadhan    Le rôle de l'Algérie dans la promotion de la paix et de la sécurité salué par une responsable parlementaire mexicaine    La Radio Algérie internationale célèbre la Journée nationale de la culture palestinienne    Saisie de 1.7 million de comprimés psychotropes à In Amenas    L'occupant sioniste multiplie ses agressions contre les mosquées en Cisjordanie pendant le mois sacré    ACNOA: ouverture des travaux de la 22e assemblée générale de l'instance africaine à Alger    Impératif d'accélérer les procédures nécessaires à la création d'une société spécialisée dans le transport aérien domestique    Hidaoui souligne l'importance de moderniser les établissements de jeunes pour davantage d'attractivité    17ème colloque des Dourouss Mohammadia à Oran: Le soufisme en Algérie a eu un grand impact dans l'immunisation de la société    Les responsables de la "Chemiserie Djen-Djen" appelés à proposer un modèle standardisé de tabliers d'écoliers    Le président de la République félicite le président de la Commission de l'UA à l'occasion de sa prise de fonctions    Renouvellement par moitié des membres du Conseil de la nation: la Cour constitutionnelle annonce les résultats définitifs ce jeudi    La Défense nationale plébiscite l'Algérie au rang des nations victorieuses        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La lutte des pauvres et celle des autres
L'Etat des résistances dans le sud 2007 du Cetri (Belgique )
Publié dans El Watan le 15 - 12 - 2007

La revue dresse « L'état des résistances dans la Sud 2007 » et détaille, sous la coordination de François Polet, le combat « des perdants de la mondialisation », en faisant appel à des experts et des chercheurs.
« Cet état des lieux se veut représentatif, bien que non exhaustif, de la diversité de ces résistances citoyennes, de leur forme, de leur ampleur et de leurs effets », explique François Polet. Evoquant l'aspect agricole, objet d'une véritable bataille commerciale avec le Nord, ce sociologue de renom note : « Dans les campagnes, les effets conjugués de la disparition des mécanismes publics de soutien à la production et à la distribution et de la baisse de prix, conséquence de l'ouverture aux importations ont soumis les petits producteurs à des pressions insupportables, incapables d'écouler leur récolte à des prix rémunérateurs. » Il cite l'exemple de l'Inde où plus de 100 000 se sont suicidés à cause de cette situation. « En Bolivie, gouvernée par le socialiste Evo Morales, les cultivateurs de coca ont pesé dans le débat politique. Ils ont réussi à transformer la défense de la feuille de coca, menacée par les plans d'éradication dictés depuis des Etats-Unis, en une lutte nationale contre “l'ingérence impérialiste” », note l'économiste Pablo Stefanoni. Raul Zibechi, professeur à l'université de Montevideo, relève que l'arrivée au pouvoir de la gauche en Urguay, en 2005, a permis un retour en force de la société civile. « Le mouvement des droits humains a redoublé d'activisme lorsque le gouvernement a entamé les travaux d'excavation afin de retrouver les dépouilles des disparus de la dictature militaire enfouis dans les casernes », relève-t-il. En Algérie, les mouvements de contestation sont, d'après le sociologue Abdelnacer Djabi, inorganisés et peu efficaces. « Aussi bien dans les villes du Nord que de l'extrême-Sud, des dizaines de “soulèvements” populaires se reproduisent sous les mêmes formes, avec presque partout les mêmes revendications (...) ; la société politique et l'Etat réagissent en spectateurs, laissant pourrir la situation », observe-t-il. Ce « refus d'écoute » est, selon lui, inexplicable pour les citoyens dans la mesure où les finances du pays ne cessent de s'améliorer (des prévisions de 100 milliards de dollars de réserves de change à la fin 2007). La caporalisation des forces sociales sous le régime de Boumediène a empêché, selon Abdelnacer Djabi, la formation d'une culture de l'action collective démocratique « comme moyen de défense des intérêts communs ». « Le mouvement étudiant a beaucoup perdu de son influence sur la scène politique après la reconnaissance du multipartisme et du pluralisme syndical. Le terrain de la confrontation politique s'est déplacé loin de l'université », relève-t-il aussi. Azza Khalil, chercheuse à l'Arab african research centre (AARC) au Caire, remarque que la présentation de Djamel Moubarek, fils du président Hosni Moubarek, comme éventuel successeur de son père a catalysé les oppositions au régime. « Malgré la prolifération de demandes démocratiques, aucune des libertés principales (...) n'est encore garantie. La seule liberté dont peuvent aujourd'hui se prévaloir les forces qui appellent au changement est celle de se plaindre publiquement », note-t-elle. En Turquie, constate Gulcin Erdi Lelandais, enseignante à l'Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris, les luttes sociales et politiques sont marquées par le centralisme extrême qui prévaut dans le système politique. « Le soutien populaire reste limité. Depuis le mouvement antiguerre, peu de luttes ont rencontré une réelle adhésion de la majorité », souligne-t-elle. Le contexte militaire et politique est hostile aux mouvements sociaux en Indonésie. Selon Oleh Junus, universitaire, la domination de l'armée sur l'économie et l'administration est un danger pour ces mouvements. Pays voisin de l'Indonésie, la Malaisie connaît un activisme social soumis à pression. Le Parti socialiste malais (PSM), qui existe depuis 1990, n'est toujours pas reconnu par les autorités. « La liberté d'association est garantie par la Constitution mais, dans la pratique, elle n'existe pas », estime V. Selvam, dirigeant syndical. Au Niger, des militants associatifs surpassent partis et syndicats et s'imposent sur le terrain. Mahaman Tidjani Alou, directeur du Laboratoire d'études et de recherches sur les dynamiques sociales à Niamey, cite l'exemple d'une coalition qui s'est créée pour dénoncer la vie chère. Alternatives Sud s'est également intéressée à d'autres pays comme l'Argentine, le Mexique, le Cameroun, le Nigeria, le Maroc, le Sri Lanka et l'Inde. The State of resistance est la version anglaise du dernier numéro de la revue, publiée aussi en espagnol et en portugais. Alternatives Sud, qui a été fondée par François Houtart en 1994, est distribuée, entre autres, au Canada, en Italie, en Suisse, en Egypte, à Cuba et en France. La revue se veut « un relais » des points de vue critiques des intellectuels du Sud sur les méfaits de la mondialisation et l'accroissement des inégalités à travers les continents.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.