Des citoyens squattent de nombreux appartements qui sont restés inoccupés pendant longtemps dans de nombreuses localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Le chef-lieu de wilaya occupe le premier rang dans ce phénomène, pour deux principales raisons : un nombre élevé de logements achevés et non distribués et un nombre important de demandes insatisfaites. Ainsi, dans la zone d'habitat urbain normalisé (Zhun), communément appelée Nouvelle-Ville, les autorités ont annoncé le chiffre officiel de 201 logements squattés. Le président de l'APC de Tizi Ouzou nous a révélé dernièrement que des bâtiments (tours) qui totalisent 201 appartements sont indûment occupés dans la cité Krim Belkacem. A rappeler que ces dernières années, des logements sont réceptionnés, mais ils n'ont pas été affectés aux demandeurs pour diverses raisons. La cause principale de cet état de fait est sans conteste les difficultés rencontrées par les responsables locaux en charge des attributions. Parfois, l'affichage des noms des attributaires donne lieu à des protestations qui atteignent des proportions violentes. A cette inertie des autorités locales, s'est ajoutée la situation chaotique générée par les événements du printemps noir de Kabylie. La situation de non-droit générée par les événements a été mise à profit par de nombreuses personnes pour défoncer les portes des appartements et s'y installer. Le recours à la force publique pour déloger les indus occupants s'avère nécessaire surtout lorsque l'on sait que certaines personnes ne sont pas dans un besoin pressant. D'autres personnes, des sinistrés et des résidents de bidonvilles, devront certainement attendre le programme de réalisation de logements à leur profit par la municipalité de Tizi Ouzou. En effet, le président de l'APC, Chérif Aït Ahmed, nous a annoncé il y a quelques jours le lancement prochain de 380 logements pour résorber l'habitat précaire.