Depuis quelques mois, plusieurs associations de quartier de H'djar Diss, à une quinzaine de kilomètres de la commune chef-lieu de wilaya Annaba, tentent d'attirer l'attention des autorités locales sur leur dur quotidien. De son côté, la population juvénile des deux sexes désespère de voir leur chômage prendre fin. Les uns et les autres ont exprimé leur impatience face à ce qu'ils estiment être la défaillance des pouvoirs publics dans la prise en charge de leurs préoccupations. Dans une correspondance récemment adressée au directeur de l'exécutif, les membres des associations de quartier représentatifs des 30 000 habitants dénoncent un quotidien des plus durs, l'inadéquation de la couverture sanitaire, l'absence d'un service des urgences ainsi que d'une maternité et de moyen de transport pour les évacuations médicales. « Notre localité est située sur le territoire de la commune de Sidi Amar qualifiée d'économiquement riche. Nous n'avons jamais profité des bienfaits de cette richesse et encore moins du programme de relance économique ou celui complémentaire décidés par le président de la République. Notre quotidien est un calvaire qu'aggrave la vue de tous nos jeunes au chômage. Sans ambulance et sans service des urgences, tout problème médical ou de maternité qui surgit est synonyme de mort pour le sujet », ont-ils précisé. Les habitants dénoncent également l'inexistence du réseau d'évacuation des eaux pluviales et des eaux usées. Eté comme hiver, eau stagnante, inondation, gadoue et poussière donnent une image de désolation qu'aggravent des décharges anarchiques d'ordures ménagères qui se multiplient en l'absence d'un service d'enlèvement. L'absence de tout contrôle des habitations précaires a donné naissance à plusieurs nouveaux bidonvilles et à de multiples atteintes à l'environnement.