Réunion du Gouvernement: plusieurs secteurs examinés    ESAA : lancement d'une nouvelle formation d'excellence pour les cadres supérieurs    Conseil de sécurité: début d'une réunion d'urgence sur la Syrie, à la demande de l'Algérie et de la Somalie    Sahara Occidental: la solution passe par un référendum équitable et transparent    Coupe de la Confédération africaine: qualification du CS Constantine en demi-finale, un exploit historique pour le club    Pêche: Toutes les facilités seront assurées pour encourager les producteurs d'alevins et d'aliments pour poissons    Santé: signature d'une convention entre l'INSP et la SADME    Attaf préside la cérémonie de dévoilement d'une plaque commémorative au siège du Consulat général d'Algérie à Tunis    150e Assemblée de l'UIP à Tachkent: la députée Farida Ilimi élue membre de la Commission de la santé    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Sahara occidental : l'occupation marocaine continue de cibler les civils à l'aide de drones    Tebboune présente ses condoléances    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Le MSP veut plus de soutien    Fini le stress hydrique    La victoire au rythme de Kassaman    Les opérateurs parlent de leurs problèmes    Un rempart nommé ANP    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    La wilaya veut récupérer les locaux non utilisés    La force et la détermination de l'armée    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    Des partis politiques continuent de dénoncer la position du gouvernement de transition au Mali contre l'Algérie    Contre une militarisation par Israël de l'aide humanitaire à Ghaza    Assimi Goïta est-il le disciple du Makhzen ?    Les nouvelles lois relatives aux partis politiques et aux associations, en Algérie permettront-elles leur dynamisation pour une participation et mobilisation citoyenne ?    Lancement de la phase finale de l'élection des membres du Parlement de l'enfant algérien (2025-2027)    Ooredoo participe à l'événement technologique ''Connected Algeria 2025''    Qualification historique du CSC aux demi-finales de la Coupe de la CAF : une nuit inoubliable à la ville des "ponts suspendus"    14.000 projets pour relancer l'économie    Le 8 avril 1871, Cheikh Belhaddad proclamait l'insurrection contre le colonialisme français    Fifa : poursuite à Alger des travaux du séminaire sur le professionnalisation du football    Nadir Larbaoui honoré par l'Acnoa    Le classement des meilleurs buteurs des qualifications en Zone Afrique    Arsenal corrige le Real Madrid et prend une belle option pour les demies    Quand certains intellectuels algériens versent dans le zemmourisme à l'insu de leur plein gré    Etape charnière de la résistance populaire contre l'occupant français    Le ministre iranien des Affaires étrangères visite Djamaâ El-Djazaïr    CNDH : les rencontres périodiques avec la société civile, une opportunité pour diffuser et promouvoir la culture des droits de l'homme    Tizi-Ouzou : la 4e édition du Salon du livre amazigh de Ouacifs se tiendra du 30 avril au 3 mai    La CAN menacée ?    «Pigeon voyageur» dans l'histoire du cinéma algérien    Renforcer la communication entre l'ONSC et la société civile pour promouvoir l'action participative    Les chauffeurs des autobus de voyageurs reviennent à la charge !    Boughali rencontre son homologue bahreïni    La menace de la cocaïne gagne du terrain !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'orange se fait chère
Culture d'agrumes à Béjaïa
Publié dans El Watan le 26 - 01 - 2008

La qualité de l'orange de la région de Béjaïa est bien reconnue depuis longtemps. Jules Roy, pour ne citer que lui, le digne fils des Vergers, pourtant concurrents de la Mitidja, en a bien vanté la succulence avec force prose après un passage à Toudja.
Mais il demeure que si en règle générale la loi du marché impose de référer le prix à la qualité et que l'on comprenne que sur les marchés de gros de l'Est du pays, pour exemple, on daigne débourser une poignée de dinars de plus la préférant à un fruit d'une autre provenance, les prix pratiqués cette année dépassent cet entendement. La Thomson est cédée à pas moins de 80 DA au niveau des marchés hebdomadaires et à un peu plus chez les épiciers. La propension juteuse, la bonne saveur et le calibre que les pluies précoces de la saison ont consacrés expliquent en partie l'envolée des prix. Mohamed Hamaï, vice-président de l'association des producteurs d'agrumes de la Soummam, explique d'autre part le phénomène par la baisse de la production de près de 30% par rapport à la saison écoulée. Cela est dû à la chute du bourgeon provoquée par les pluies et la baisse brutale des températures survenues en pleine floraison, au mois de mai passé. Notre interlocuteur reste toutefois sceptique quant à une récession des prix les années à venir. Pour cause : les 3500 hectares de vergers de la vallée de la Soummam sont vieillissants. Ils ont vu le jour, pour la majorité, au temps de la colonisation. Or, si l'oranger peut donner jusqu'à 3 quintaux à 20 ans, il n'en fournira pas plus de 60 kg à 60 ans. L'optimisation de ces plantations passe techniquement, selon M. Hamaï, par l'urgence de leur rajeunissement, soit par l'arrachage des vieux arbres. Et là, le représentant des 418 adhérents de l'association pointe du doigt les pouvoirs publics « qui ne jouent pas le jeu dans le financement des projets de réimplantation ». Une aide à hauteur de 20% est bien consentie au lancement du projet mais « pas plus », reprochera-t-il. Ce qui décourage plus d'un, enjoint-il, est le coût du suivi des jeunes plants. Une dépense annuelle estimée d'après lui, à 120 000 DA en engrais, frais de taille, de « disquage » et de traitement pour l'hectare planté. Compte tenu du fait que le jeune oranger ne serait rentable qu'après sa dixième année (entre 5 et 10 ans, sa fécondité lui permet juste de se prendre en charge), la facture est, sans amortissement, lourde à supporter. Un apport de capitaux extérieurs est finalement indispensable mais « même la BADR ne consent pas des crédits pour le suivi ». Devant ces difficultés financières, une seule issue pour ne pas voir les vergers dépérir jusqu'au dernier arbre : une réimplantation graduelle. M. Hamaï évalue cette opération à 10% au maximum des superficies exploitées (le taux est quelque peu nuancé par les capacités financières de chaque producteur). D'autre part, M. Hamaï parle de la nécessaire mise en place d'une coopérative. Elle aura pour mission, entre autres, l'approvisionnement en plants et produits phytosanitaires, la fourniture en matériel roulant et le conditionnement des récoltes. Ce n'est qu'à cette condition que le fellah placera lui-même son produit, soit, fera-t-il remarquer, la fin alors du recours à la cession sur pied. Autrement dit, un intermédiaire de moins ne fera « qu'alléger » les prix pratiqués par les marchands de fruits et légumes. La qualité de la terre et le microclimat muré par le val, allant de Béjaïa à Timezrit, sont favorables à la culture de la Washington Navel, la Thomson, la Double fine, la Double fine améliorée, la Sanguinelli, la Valenciat, la Clémentine sans pépins et la Montréal. Les fellahs ambitionnent même, dans le cas d'un probable financement du suivi par les banques, introduire plus intensément la culture d'autres agrumes (le Pomelo et le citron) mais ils réclament pour ce faire encore la réhabilitation des aires d'irrigation d'Amizour et d'El Kseur. Il faut rappeler que les forages, depuis la dissolution de l'OPI, l'organisme exploitant, n'ont plus livré une goutte d'eau.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.