L'EC/BBA ex-DNC, entreprise de construction, le géant aux pieds d'argile, risque de voir son sigle disparaître de la nomenklatura, au même titre que les entreprises qui n'ont pas résisté au vent du libéralisme. Ses 162 travailleurs, pour la plupart des pères de famille, continuent à broyer du noir ; ils n'ont pas perçu un sou depuis huit mois. A rappeler que l'unité a été proposée à la liquidation, il y a de cela un an, sans l'aval du partenaire social, selon les employés, qui s'accordent à dire que leur entreprise recèle de grandes potentialités humaines et matérielles susceptibles de la sauver des griffes de la dissolution. Evoquant l'absence d'investissement dans le créneau lucratif de réalisation de logements participatifs (LSP) de par les bénéfices qu'il peut engendrer, le représentant des travailleurs incombe cette défection au manque de liquidités qui, toujours selon celui-ci, pourrait être compensée par la vente du matériel inutilisé, une opportunité pouvant aider l'unité de se replacer dans le marché national du bâtiment. Les employés, après avoir épuisé toutes les voies de recours, lancent un appel au président de la République pour qu'il leur vienne en aide.