Les délégués des huit corps syndicaux ont décidé de contacter la base composée essentiellement des différentes organisations qui leur sont affiliées afin de les informer de la position du chef du gouvernement quant à l'établissement d'une plateforme de dialogue avec les cadres syndicaux de l'intersyndicale autonome de la fonction publique, selon les déclarations de M. Ben Messaoud, membre du conseil national de la Santé. « Une fois communiquées, les nouvelles données nous permettront de prendre une éventuelle décision sur la possibilité ou non de la reprise du mouvement de débrayage observé depuis le 10 février, par tous les travailleurs adhérents au SNAPAP », dira notre source. Cette décision intervient suite aux événements qui ont eu lieu avant–hier mardi à Alger, lorsque les cadres syndicaux des huit corps ont décidé de clôturer les trois journées de grève par une manifestation pacifique devant le Palais du Gouvernement, à titre de soutien, selon le communiqué du SNAPAP. « Au départ, nous étions neuf cadres syndicaux de la wilaya d'Oran, dont quatre de l'établissement public hospitalier d'El Mohgoun, et deux responsables syndicaux de l'établissement public de la santé de proximité d'Arzew et du comité des femmes travailleuses relevant du SNAPAP. Au niveau du Bureau Nationale, sis à El Harache (Alger), nous avons rencontré plus d'une centaine de cadres syndicaux faisant partie du même corps syndical, ainsi qu'une quarantaine d'enseignants affiliés à la coordination nationale des enseignants contractuels. Une nouvelle organisation syndicale qui vient d'être mise en place par les cadres du SNAPAP pour s'occuper des problèmes socioprofessionnels des professeurs contractuels », dira M. Ben Messaoud. Notons qu'un programme de sensibilisation est prévu au profit des enseignants contractuels à travers toute la wilaya d'Oran, afin de les encourager à adhérer à cette nouvelle organisation, apprend–on. Par ailleurs, notre interlocuteur a passé en revue le comportement violent des agents de l'ordre d'Alger lors de la dispersion des grévistes, tout en déplorant la manière par laquelle ils ont été sommés de quitter les lieux. « Le responsable du gouvernement, qui a dû recevoir la délégation, n'a montré aucune volonté concernant l'ouverture du dialogue. En outre, il a demandé une autre copie des revendications, bien que le préavis de grève a été déposé le 2 février 2008 dernier », dira M. Djellal, responsable de l'organique d'Oran.