Les chercheurs ont mis en évidence les aspects relatifs aux premiers pas de l'homme à Aïn El Hanéche, découverts en 1947 par le professeur paléontologue Camille Arambourg, lors de ses recherches dans la région des Hauts-Plateaux. Les inlassables travaux de recherches bibliographiques et sorties sur le terrain, qui auraient duré plus de 3 longues années, viennent d'être couronnés par un ouvrage-document, devant servir de guide et de base de données sur l'histoire de la wilaya de Sétif, considérée par les spécialistes en la matière comme étant l'une des plus importantes régions regorgeant d'inestimables trésors archéologiques. Le mérite de Mlle Chadia Khalfallah et Amor Kabbor, les co-auteurs, est grand, d'autant que l'ouvrage renferme d'importantes informations sur Sétif dans la préhistoire, la protohistoire et l'antiquité. Le livre, édité avec le concours du ministère de la Culture, et ce, dans le cadre des festivités d' « Alger capitale de la culture arabe », contient, en outre, des données sur la période contemporaine, le patrimoine et ressources touristiques et artisanales des hautes plaines sétifiennes, faisant d'elles un espace attractif pour les visiteurs d'ici et d'ailleurs. Les aspects, relatifs aux premiers pas de l'homme à Aïn El Hanéche, découverts en 1947 par le professeur paléontologue Camille Arambourg, lors de ses recherches dans la région de Sétif, ont été mis en évidence par les deux chercheurs qui ont illustré leur ouvrage avec des photos et des gravures. A ce propos, Mlle Chadia, à l'œuvre pour réactualiser son livre qui vient juste de sortir des rotatives, précisera : « Ce travail est une base de données devant aider les étudiants et les chercheurs en archéologie. C'est aussi un document de présentation d'une région ancienne qui demeure, hélas, méconnue par le grand public ; elle posséde désormais un guide qui va, sans nul doute, l'aider à mieux connaître une des plus importantes et riches régions en patrimoine archéologique, dont une bonne partie demeure inexploitée ». Notre interlocutrice soulignera :« Les nouvelles données et découvertes exigent la réactualisation de l'ouvrage ». Elle nous recommande de parcourir ce produit, à voir puis à lire et à mettre, le cas échéant, à la disposition de nos potaches, en total déphasage avec leur riche histoire. En le parcourant, l'on découvre le plan de Sétif des années 1840 et 1847, les manuscrits de la famille d'El Ourtilani, et bien d'autres informations d'importance. Mieux encore, les rédacteurs n'ont pas omis de consigner les révoltes populaires des habitants de Zouagha, Ferdjioua, Babors, Takitount et d'autres localités d'une région ayant été, et de tout temps, le fief et le vivier de preux, déclencheurs des mouvements de résistance. Ne faisant pas les choses à moitié, les auteurs du document intitulé « Sétif, Histoire et Civilisations », se sont étalés sur le patrimoine, constitué d'une panoplie de sites à valoriser. Le site archéologique de Cuicul (Djemila), les gravures rupestres de Kef Zemam, la forteresse Byzantine à Sétif ville, les sites Mopth (Mons), Citofactense (Aion Soltane), occupent une bonne place dans ce nouveau guide de ces attachantes hautes plaines.