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Pr Abdelkrim Berrah. Président de la Société algérienne de l'hypertension artérielle (SAHA), chef de service de médecine interne à l'hôpital de Bab El Oued
« L'hypertension artérielle est sous-diagnostiquée et souvent mal traitée »
Publié dans El Watan le 30 - 03 - 2008

Le président de la Société algérienne de l'hypertension artérielle (SAHA), le Pr Abdelkrim Berrah, met l'accent dans cet entretien sur la prévention contre l'hypertension artérielle dès le jeune âge. La lutte contre le tabagisme, la sédentarité et la mauvaise hygiène alimentaire constitue selon lui, la clé pour éviter cette maladie.
L'HTA est aujourd'hui un problème de santé publique. Quelle est la situation épidémiologique en Algérie ?
Votre question me rappelle un éditorial récent dans une prestigieuse revue qui parle de chronique d'une épidémie annoncée d'hypertension artérielle et, par conséquent, une augmentation notable des affections cardiovasculaires et des décès. Seulement voilà, il n'y a pas longtemps, on pensait que cette situation était l'apanage des sociétés dites industrialisées avec leur lot d'excès, d'abondance et de stress. Il n'en est rien, puisque dans ces pays la tendance est à la stabilisation, voire même la diminution de la prévalence de l'HTA, sauf pour les sujets âgés, du fait de mesures institutionnalisées de sensibilisation à l'échelle de l'individu et de la société (politique anti-tabac, promotion de l'activité physique, réduction de la teneur en sel et en sucre des produits de large consommation…). Dans les pays émergents comme l'Algérie, la situation est inquiétante avec, en moyenne, 1 Algérien sur 3 est hypertendu dans la tranche des plus de 40 ans, et ce ratio augmente sensiblement avec l'âge. Cette prévalence est retrouvée à quelques décimales près dans les autres pays du Maghreb, alors qu'au Moyen-Orient, le constat est plus dramatique. Dans 15 à 20 ans par contre, si des mesures idoines ne sont pas instituées, selon un modèle de calcul assez complexe que vous avez déjà noté dans votre papier sur le diabète, le nombre d'hypertendus va être multiplié par un coefficient important.
Quel est l'impact de toutes les recommandations faites jusque-là sur la prise en charge ?
Les recommandations pour le dépistage et la prise en charge de l'hypertension artérielle sont nombreuses. Elles sont le fruit d'experts, reviewers et rédacteurs rompus à cette tâche .Certaines recommandations sont plus attendues que d'autres, comme les recommandations américaines, européennes, britanniques ou canadiennes. Les nouvelles recommandations américaines, qui devaient être annoncées cette année, ont été reportées à 2009, parce que les recommandations européennes se sont distinguées par une attention particulière sur la prise en charge globale de tous les facteurs de risque cardiovasculaires que les Américains jugent trop emphatiques. En fait, les recommandations ne sont utiles que si elles sont suivies. Malheureusement, elles ne le sont pas toujours pour juger de leur impact réel. Les études qui comparent les prises en charge des patients, en adéquation ou non aux recommandations, montrent un bénéfice incontestable à suivre les recommandations Qu'en est-il de la prise en charge et des nouveautés thérapeutiques ? L'hypertension artérielle est une situation simple et complexe à la fois ; simple parce qu'elle est de diagnostic aisé, à condition de respecter certaines règles ; complexe parce qu'elle est redoutable, compte tenu des complications cardiovasculaires ; mais l'hypertension artérielle est surtout est sous-diagnostiquée, sous-traitée et souvent mal traitée. Nous disposons pourtant de nombreux moyens qui on fait la preuve de leur efficacité, tant du point de vue non pharmacologique (hygiène de vie, régime…) que médicamenteux. Ce qui est nouveau sans l'être vraiment, c'est l'abondance des preuves irréfutables du bénéfice des mesures générales non pharmacologiques ; c'est-à-dire bouger et manger moins, mais mieux, d'une part, et ne pas hésiter à associer plusieurs médicaments antihypertenseurs si les objectifs tensionnels ne sont pas atteints, d'autre part. C'est d'ailleurs le label du 6e Congrès de la Société algérienne d'hypertension artérielle qui aura lieu les 5 et 6 avril prochain.
Quelles sont les perspectives pour lutter contre l'hypertension artérielle ?
Les perspectives pour l'hypertension artérielle, c'est d'abord agir en amont dès l'enfance au sein de la cellule familiale et à l'école pour lutter contre les comportements à risque, comme le tabagisme, la sédentarité et la « malbouffe » . On peut ainsi réduire le risque cardiovasculaire à l'échelle du pays en diminuant le nombre d'obèses, de diabétiques, d'hypertendus… Ensuite, il faut lutter contre l'inertie thérapeutique qui est un nouveau concept qui stigmatise le manque d'engagement des médecins à atteindre à tout prix la cible tensionnelle. Enfin, il y a sur le marché de nouveaux produits qui agissent par d'autres mécanismes. Il y a même un vaccin en expérimentation. Comme il faut laisser du temps au temps, il faut prendre du recul avant de statuer sur ces nouveautés, car les médicaments disponibles actuellement permettent une prise en charge optimale de l'hypertension artérielle, à condition de les utiliser selon les bonnes pratiques de prescription.


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