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Mohamed Alioui. Secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA)
« On doit arrêter de subventionner les agriculteurs étrangers »
Publié dans El Watan le 25 - 05 - 2008

En tant que représentant des agriculteurs, que pensez-vous du bilan du PNDA sept ans après son lancement ?
La politique agricole n'est pas un échec total. Dans certaines wilayas, elle a même été couronnée de succès et on a constaté une amélioration de la production. Dans d'autres wilayas, ça a été un échec, mais cette situation est imputable aux cadres chargés de la mise en œuvre de cette politique nationale. C'est un problème de gestion. Des personnes qui sont éligibles aux subventions en ont été privées alors que d'autres qui n'y ouvrent pas droit ont bénéficié. Il y a même eu des cas de corruption. Nous encourageons toute initiative qui associe l'agriculteur. Une politique où l'agriculteur n'est pas consulté est vouée à l'échec. La politique pour le développement rural a été conçue sans que les concernés eux-mêmes soient mis à contribution. Les agriculteurs ont été exclus d'emblée de cette politique. Le monde rural algérien a atteint les profondeurs. Il plonge dans la pauvreté et dans le marasme économique. C'est aussi le terreau du terrorisme. Le développement rural va de pair avec le développement agricole.
Etes-vous de ceux qui pensent que le développement de l'agriculture passe par le règlement du problème du foncier agricole ?
Les agriculteurs ont besoin d'être rassurés. Actuellement, ils ne se donnent pas à fond, car ils ne sont pas confiants. Ils considèrent que la terre ne leur appartient pas. Avec la nouvelle loi sur l'orientation agricole, ils peuvent la léguer ou l'hypothéquer pour bénéficier d'un crédit bancaire. Le ministre de l'Agriculture s'est engagé à régler ce problème. Le dossier du foncier agricole est au cœur du développement agricole et il est très complexe. L'Etat doit le traiter en associant l'UNPA, car nous savons quels sont les agriculteurs qui travaillent la terre et ceux qui ne le font pas et nous pouvons dire qui sont les nouveaux arrivants sous prétexte qu'ils ont investi dans les terres. Jusqu'à présent, on ne connaît pas le statut de ces gens-là. On est arrivé au point où la justice a été saisie. Le président de la République a confirmé que la terre restera propriété de l'Etat et sera gérée par le mode de concession. C'est maintenant la concession perpétuelle qui remplace la jouissance perpétuelle. Donc, les personnes qui ont bénéficié des terres en 1989, on leur dit aujourd'hui que les terres ne leur appartiennent pas et qu'ils doivent attendre la mise en œuvre de la loi d'orientation qui a été adoptée en Conseil des ministres. Cette loi donne un cadre juridique général à l'activité agricole. Nous, nous demandons un règlement global : les dossiers en justice doivent être tranchés, mettre en place un cadastre des terres agricoles et doter les agriculteurs de titres de propriété.
Le PNDA a-t-il amélioré la situation des agriculteurs ?
Il faut faire plutôt le bilan des 21 dernières années du secteur agricole après l'entrée en vigueur de la loi 87-19. Depuis l'avènement de cette loi, on constate de grands changements. On est passé d'un régime socialiste à un régime économique sauvage qui est l'économie de marché. On est également passé par une période de sécheresse extrême. On a aussi connu dix ans de terrorisme. Les agriculteurs ont souffert de ces aléas plus que le reste de la population. Le soutien de l'Etat n'est pas adapté à la situation de l'agriculteur. Nous n'avons pas été associés pour organiser ce soutien. Si on nous avait demandé notre avis, nous aurions dit qu'il fallait soutenir davantage la production que l'agriculteur lui-même. Si ce dernier produit des céréales, qu'on lui donne des subventions au même prix que celui avec lequel on importe ces céréales. Même chose pour le lait et les viandes.
Avez-vous interpellé les pouvoirs publics sur ces questions ?
Il faut qu'il y ait une bipartite. On ne peut pas imposer une politique aux agriculteurs. Par exemple, la loi 87-19 évoque des exploitations agricoles collectives, alors qu'en réalité elles ont été divisées. Certains bénéficiaires ont loué leurs parts. D'autres ont carrément vendu, car il n'y a pas de contrôle. C'est à l'Etat de contrôler. On a longtemps dénoncé le fait que certains n'exploitent pas leurs terres. C'est un grand scandale. Il faut donner beaucoup d'importance à l'agriculture. Le pétrole ne va pas durer. Seule l'agriculture peut offrir des emplois aux jeunes. Les 14 millions de personnes qui vivent dans le milieu rural portent sur leurs épaules tous les problèmes que rencontre l'agriculture. Nous demandons à ce que l'Etat achète auprès des agriculteurs les produits stratégiques tels que les céréales au même prix que celui avec lequel il importe. On doit encourager la production nationale et arrêter de subventionner les agriculteurs étrangers.


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