Les travailleurs de l'unité de l'Entreprise nationale d'approvisionnement des fruits et légumes (Enafla) sont montés au créneau pour faire valoir leur droit de préhension dans la cession de leur entreprise. Forts des dispositions de l'instruction n°3 du 2 mai 1998 du chef de gouvernement de l'époque, ils ont formulé le vœu de reprendre leur unité qui était sur la liste des entreprises publiques en voie de dissolution. L'instruction émise par l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Ouyahia, consacre la cession des actifs des entreprises publiques dissoutes au profit des salariés. Les unités de l'Enafla d'Oran, de Boufarik, de Birkhadem (Alger) et de Mouzaïa ont d'ailleurs été cédées aux travailleurs en vertu de cette instruction. « Nous demandons nos droits. Cela fait 11 ans que nous nous battons », souligne Dendani Djamel, l'un des représentants des travailleurs qui se sont présentés à notre rédaction. « Nous allons faire des actions de protestation pacifiques et recourir à la justice pour faire valoir nos droits. Notre situation sociale ne cesse de se dégrader », ajoute-t-il. L'APN a été saisie à ce sujet et a orienté ces travailleurs vers la direction générale des domaines du ministère des Finances qui a décidé d'ouvrir une enquête.