Le 50ème anniversaire de la mort au champ d'honneur de Chaib Draa Ali, dit « Si Noureddine », a été une occasion pour ses frères de combat, les autorités, les amis de la famille et beaucoup d'adeptes de la zaouïa où est né le fils des Ouled Rached, à Rahouia, pour se remémorer les hauts faits d'arme de cet authentique Chahid, tombé au champ d'honneur après avoir subi d'atroces tortures des mains de ses bourreaux, un certain 8 juin 1958. Une date anniversaire qui coïncidait avec l'assassinat, par les hordes colonialistes, du chantre de la musique algérienne, Ali Maachi. Dans un décor des plus naturels, sous la kheima érigée pour la circonstance, beaucoup de camarades de Si Noureddine ont rappelé l'homme qu'il fut et au destin tragique. Ses bourreaux, pour l'achever, l'avaient donné en pâture aux chiens, dans la cour de la brigade de la gendarmerie, à Frenda, après avoir tenté, trois mois durant, de lui soutirer quelques informations capitales. Abdelkader Meziani, un des chefs militaires de l'ALN, se rappelle toujours de « la DST et des RG du 5ème bureau de l'action psychologique du sinistre commandant Moreau ». Des témoignages bouleversants, dont il serait décent de ne pas énumérer les faits, ont été divulgués lors de cette rencontre où même la foi qui animait le défunt fut évoquée en présence d'oulémas et de chefs de zaouïas.