La destruction d'une poissonnerie, située au rez-de-chaussée du marché couvert de la ville de Guelma, place Harcha, le 28 juin dernier à 9h, n'a pas laissé indifférent les riverains, encore moins le locataire qui n'est autre qu'une femme dont l'époux est handicapé. En effet, selon le constat d'huissier, dont une copie nous a été remise, les dégâts occasionnés par la destruction du lieu par l'APC sont évalués à 1,8 million de dinars. « C'est à tour de bras de force que l'ensemble des murs, des portes isothermes, un bassin d'eau, deux moteurs de la chambre froide, une machine à glaçons, et autres appareillages ont été détruis », témoignent des riverains. En effet, toutes les raisons du monde ne justifient en aucune manière cet agissement, d'une part au regard des documents administratifs en notre possession, soit un registre de commerce de l'intéressée, un premier contrat de location 3-6 et 9 ans établi sous le numéro 115/1995 en date du 1er mars 1994 par la délégation exécutive communale (DEC), ainsi qu'un deuxième bail établi en 1998 par l'APC, également sujet à renouvèlement, semblent en règle. D'autre part, et même si l'APC a décidé de mettre fin à cette location pour des raisons de réfection du marché central de la ville, comme le stipule les deux mises en demeure du P/APC destinées à l'occupante, l'invitant, une première fois, à évacuer les lieux en stipulant que la locataire des lieux sera réintégrée dans son local pour exercer son activité commerciale de poissonnière ou, à défaut, un autre local lui sera attribué en contrepartie, puis une deuxième expéditive en date du 5 mai 2008, ordonnant à l'intéressée l'évacuation des lieux ou, dans le cas contraire, des mesures sévères seront prises contre elle. La finalité de cette histoire nous la connaissons : le local a été détruit manu militari, sans faire appel à la justice, constituant ainsi un grave précédant.