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« Nul n'a le droit de parier avec l'argent du peuple »
Des experts algériens à propos de la création d'un fonds souverain
Publié dans El Watan le 08 - 07 - 2008

Des experts, invités hier au forum d'El Moudjahid, ont jugé que l'Algérie n'a nullement besoin de créer un fonds souverain tel que suggéré récemment par le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, tout en estimant « décision sage » la déclaration du ministre des Finances, Karim Djoudi, pour qui le fonds souverain « n'était pas un moyen qui permettait systématiquement de mieux gérer les réserves de change, car il s'accompagne aussi d'éléments de risques ».
Pour Djamel Djerad, expert comptable et commissaire aux comptes, « nul n'a le droit de parier avec l'argent du peuple », estimant que l'Algérie a besoin d'une relance économique et de développer les secteurs hors hydrocarbures. Pour lui, « les placements à l'étranger seraient risqués et nous ne maîtrisons pas ce genre d'opérations, à moins de faire appel à des étrangers, comme c'est le cas pour le fonds libyen que gèrent des Suisses ». Et d'ironiser : « On n'arrive pas à créer une bourse digne de ce nom et on songe à prendre des parts dans EADS et autres grandes multinationales ! » Abondant dans le même sens, Messaoud Bousri, conseiller du PDG de la banque publique BDL, juge à son tour que « ce n'est nullement le moment » de songer à une telle éventualité, estimant qu'il y a encore « beaucoup à faire avec l'argent du pétrole pour créer une économie de substitution aux hydrocarbures ».
Pour sa part, Mme Meriem Inal, professeur d'économie à l'université d'Alger, a estimé que des pays comme la Chine ou Dubaï ont eu à payer énormément pour sauver leurs fonds dont les investissements « ont laissé des plumes ». Pour elle, l'excédent de l'argent issu des hydrocarbures doit servir à créer un fonds qui accompagnera les grandes sociétés algériennes, à l'instar de Sonatrach, et à investir en Algérie avant de se développer en Afrique, au lieu d'alimenter en fonds les grandes multinationales. Ces dernières, dit-elle, ont des besoins énormes en liquidités après la crise des crédits hypothécaires née aux Etats-Unis, et qui voient en les fonds souverains une opportunité de renflouer leurs caisses à mesure que les pays pétroliers multiplient leurs avoirs. « Ils ne nous aiment pas, mais ils veulent notre argent », a-t-elle ironisé, reprenant la ministre des Finances de Norvège, un pays dont le fonds souverain est estimé à 330 milliards de dollars et classé deuxième dans le monde après celui d'Abou Dhabi avec 875 milliards de dollars. Cependant, Mme Inal reconnaît que l'Algérie, qui a consenti beaucoup d'argent pour les deux programmes de relance économique (PRSE, 52 milliards de dollars) et de soutien à la croissance (PCSC, plus de 140 milliards de dollars), « ne sait pas gérer tant d'argent ». De son côté, le directeur général de la Bourse d'Alger, Mustapha Ferfera, a estimé que les réserves de change de l'Algérie ne sont pas « si importantes » pour plaider en faveur de la création d'un fonds souverain, d'autant plus, dit-il, qu'il y a un manque de visibilité sur la scène financière internationale née de la crise des subprimes. Pour M. Ferfera, « il faut une meilleure diversification des placements de nos réserves de change pour en tirer un meilleur profit ».
Avec une force de frappe de près de 3000 milliards de dollars, les fonds souverains, dont les deux tiers sont alimentés par l'argent issu du pétrole (pays du Golfe, Russie, Norvège), représentaient, en 2007, environ 1,3% du total du marché des actions, obligations et dépôts bancaires dans le monde. Le premier fonds a été créé en 1953 par le Koweït. La Chine, dont les réserves de change sont d'environ 1500 milliards de dollars, disposait d'un fonds souverain de 200 milliards de dollars en 2007.


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