Le gouvernement examine la situation sécuritaire dans le pays. Le chef de l'Exécutif, Ahmed Ouyahia, a présidé hier un conseil interministériel restreint consacré à l'évaluation de la situation sécuritaire. Un conseil auquel ont assisté le directeur général de la DGSN, Ali Tounsi, et le commandant de la Gendarmerie nationale, le général major Ahmed Boustila. C'est ce qu'a affirmé le ministre délégué chargé des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, en réponse aux questions des journalistes intrigués par l'absence de Ali Tounsi lors de la cérémonie de sortie de promotions à l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf (Alger). Daho Ould Kablia ne donne pas toutefois plus de détail sur le but de ce conseil. La situation sécuritaire, affirme le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, « s'est nettement améliorée ». S'exprimant en marge de la même cérémonie, M. Zerhouni est revenu sur le nombre de terroristes encore en activité pour apporter des précisions : « Le chiffre de 400 n'est pas le mien, mais on a dit que quelqu'un prétend que le nombre de terroristes est entre 300 et 400. » « Ceux qui ont avancé ce chiffre l'ont fait dans un objectif de faire croire que le nombre est aussi élevé. Mais le nombre de personnes armées est en dessous de ce chiffre. Ils ont des gens qui les aident. Mais l'effectif des personnes qui commettent des actions terroristes est beaucoup plus réduit », ajoute-t-il. La meilleure façon d'évaluer le nombre des terroristes restants, estime-t-il, est de considérer le nombre « réduit » de leurs actes. Selon lui, les terroristes sont en difficulté. « Les terroristes tentent de jouer sur les chiffres. Mais il n'y a pas de nouveau. Preuve en est les résultats de l'ANP et des services de sécurité. A peu près chaque jour, des gens se rendent, sont capturés ou tués par les services de sécurité dans des accrochages. Je crois que c'est une preuve que les terroristes sont confrontés à des difficultés », dit-il. Le chiffre avancé faisant état de l'existence de 300 à 400 terroristes dans le maquis, note-t-il, inclut les réseaux de soutien. « Avec tout ce monde-là, ils ne doivent pas être loin du chiffre. Mais comme effectif susceptible de commettre des actes terroristes, le nombre est nettement plus réduit », enchaîne-t-il. « L'indemnité des élus locaux maintenue » L'objectif du gouvernement, indique M. Zerhouni, est d'atteindre un effectif de 180 000 policiers. « Nous allons dans ce sens graduellement. C'est une décision que nous avons prise en 2005 qui consiste à couvrir les quatre coins du pays d'une présence de la police et de la Gendarmerie nationale pour faire bénéficier les citoyens de la sécurité », soutient-il. L'orateur met en exergue l'importance des nouvelles techniques dont bénéficient les policiers, notamment en ce qui concerne la lutte contre la cybercriminalité. Revenant sur la décision de créer de nouvelles wilayas déléguées, le ministre réaffirme qu'« il y a un manque de cadres, mais le gouvernement compte prendre en charge cette question en faisant un travail de formation ». « Un pays qui a un 1,5 million d'étudiants dans les universités a toutes les chances de pouvoir former les cadres dont il a besoin », déclare-t-il. La décision portant sur la revalorisation de l'indemnité des élus locaux, dira Daho Ould Kablia, est maintenue. « Il faut trouver un cadre législatif pour appliquer cette décision. Nous pensons l'intégrer dans la loi de finances complémentaire », annonce-t-il en précisant que « l'indemnité sera octroyée selon l'importance de la commune et les besoins des maires ».