Sur les banderoles ils avaient écrit «Villar Mir le colonisateur mais pas investisseur ». les travailleurs de la société 'Fertial' de Annaba, une des plus importantes filiales du groupe 'Asmidal' spécialisée dans la fabrication des engrais de phosphate et des fertilisants, se sont regroupés hier pour le troisième jour consécutif pour protester contre le plan de licenciement des travailleurs que la direction générale a entamée pour toucher, selon le syndicat, 117 travailleurs. Ces derniers possèdent plus de dix années d'expérience et d'activité au sein du groupe mais sont toujours contractuels. La direction avait déjà licenciée l'année dernière 450 travailleurs pour des raisons, selon la direction, liées au nouveau régime de production qui ne nécessite pas de main d''uvre traditionnelle mais de hautes qualifications (ingénieurs et techniciens supérieurs). De son côté, le syndicat de ‘Fertial' pense qu'on veut se débarrasser des travailleurs après que le groupe des homme d'affaires espagnols ‘Villar Mir' se soit accaparé plus de 60% du capital du complexe Asmidal, faisant fi des engagements pris auparavant lors de la signature d'un accord de partenariat que les espagnols s'étaient engagé à préserver les postes de travail et ramener des investissements à même de développer la chaîne de production et le recrutement d'autres travailleurs. Ces promesses n'ont pas été tenues, et les espagnols exploitaient le complexe et ses équipements et aussi ses capacités de production de phosphate et des engrais azotiques et leur exportation vers l'étranger à des prix ne dépassant guère 300 dollars la tonne, ce qui a produit des milliards de dollars de bénéfices au groupe Villar Mir sans qu'il y ait d'investissements. Lorsque le Président directeur général de la société espagnol rentrait dans le complexe, les travailleurs ont décidés de l'en empêcher mais les représentants du syndicat et des agents de sécurité sont intervenus pour les convaincre d'utiliser d'autres moyens pour s'exprimer. Après un moment d'attente, les représentants des travailleurs ont reçus la réponse négative du PDG espagnol. Ce dernier a décidé de garder une quarantaine de travailleurs les plus qualifiés parmi lesquels des techniciens et des ingénieurs, les autres ont été licenciés. Cette situation a soulevée l'ire de ces derniers qui étaient en majorité des pères de familles. Ils ont tenté de fermer le complexe et ont demandé l'intervention du président de la république pour sauver leurs postes de travail, menaçant d'utiliser tous les moyens possibles pour défendre le pain quotidien de leurs enfants.