Des affrontements ont éclaté dimanche dans le Sinaï égyptien après une attaque à la roquette lancée par des islamistes contre le QG de la Sécurité, et cinq personnes ont été blessées lors d'autres heurts dans la péninsule, selon des responsables de services de sécurité. Des membres de groupes islamistes ont tiré des roquettes RPG sur le bâtiment des services de sécurité à Al-Arich dans le nord du Sinaï, et des accrochages ont suivi, a précisé l'un d'eux. "Ils ont pris position sur les toits des bâtiments en face du QG et ont lancé des roquettes RPG et tiré à l'arme automatique", a-t-il ajouté. Les accrochages ont cessé lorsque les assaillants ont pris la fuite. "Il semble qu'ils aient déclenché un engin explosif au siège des services de sécurité avant de faire usage des RPG", a-t-il précisé. Toujours dans la péninsule du Sinaï dans le nord de l'Egypte, trois policiers ont été blessés dans des heurts dans la localité de Cheikh Zouwayyed près de la frontière avec la bande de Gaza. Les activistes ont attaqué le commissariat de Cheikh Zouwayyed, et une femme et un enfant ont été blessés dans les heurts qui ont suivi, ont indiqué des responsables de la sécurité. Huit personnes ont été arrêtées dans une bourgade au sud de Cheikh Zouwayyed. Selon un responsable de la sécurité, les personnes interpellées "ont des liens avec des groupes d'activistes", mais des habitants ont rejeté ces accusations. L'armée égyptienne mène depuis un mois des opérations d'envergure dans la péninsule du Sinaï. Ces opérations ont été engagées après une attaque menée le 5 août à proximité de la frontière avec Israël et la bande de Gaza par des hommes armés soupçonnés d'être des extrémistes islamistes. Cet assaut avait coûté la vie à 16 gardes-frontière égyptiens. Le Sinaï connaît un regain d'instabilité depuis la chute de Hosni Moubarak, avec notamment une intensification des activités de groupes radicaux et de nombreuses attaques contre les forces de l'ordre ainsi que contre le gazoduc qui alimente Israël. La région est majoritairement peuplée de Bédouins, qui accusent le pouvoir central de délaisser la péninsule en dehors des grandes stations touristiques de la mer Rouge, et de marginaliser sa population.