Le président syrien, Bachar al-Assad, a nié avoir commis des crimes de guerre dans le conflit avec la rébellion, affirmant que l'armée était engagée dans un "combat contre le terrorisme", dans une interview à une chaîne de télévision russe dont le texte a été publié vendredi. "Nous combattons le terrorisme. Nous appliquons notre constitution en protégeant la population syrienne", a déclaré M. Assad à la chaîne Russia Today (RT) qui l'interrogeait sur des accusations de crimes de guerre commis par son régime. Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a créé une commission pour enquêter sur les violations en Syrie. La nouvelle commissaire chargée d'enquêter sur ces faits, Carla del Ponte, a déclaré fin octobre vouloir identifier les "hauts responsables" des crimes de guerre commis en Syrie. M. Assad a réfuté les accusations de crimes de guerre: "Avoir une armée qui commet des crimes contre sa propre population est dénué de sens car l'armée syrienne est composée de Syriens", a-t-il dit. "L'armée ne pourrait pas résister depuis 20 mois dans ces circonstances difficiles sans le soutien de la population en Syrie", a estimé M. Assad qui a accusé les rebelles de commettre des crimes de guerre et cité des rapports des ONG Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) contenant selon lui des preuves à ce sujet. M. Assad a défendu son point de vue en évoquant les opérations des forces russes pour mettre fin à des attaques commises par des rebelles tchétchènes en Russie. "Ils (les Tchétchènes) ont attaqué des gens dans des théâtres et des écoles, et l'armée russe est intervenue pour protéger la population. Vous appelleriez cela des crimes de guerre?", a déclaré M. Assad en référence aux prises d'otages meurtrières dans le théâtre de la Doubrovka à Moscou (2002) et dans une école de Beslan dans le Caucase (2004).