Abdelhamid Rahmouni à Ennahar. Le public joue un très grand rôle, il faut qu'il fasse grande pression car la pression en Egypte sera très grande. Aribi ' Dieu Ait son âme- nous a conseillé de mettre du coton dans les oreilles au Caire. Abdelhamid Rahmouni, ancien joueur de la sélection nationale a déclaré que le public sportif algérien doit jouer son rôle lors du match qui nous opposera à l'Egypte, car, selon lui, les verts vont certainement beaucoup souffrir en match retour. La pression sera certainement très grande au Caire. Dans son premier entretien avec la presse, Rahmouni raconte ses souvenirs avec le Mouloudia d'Alger qui, selon lui, serait capable de constituer la meilleure équipe en Algérie. Il se rappela le but qu'il avait marqué dans les bois de Choukri El Ouaer et qui avait fait taire 80.000 supporters du Taradji de Tunis. Ennahar : Parlez nous du début de votre parcours J'ai débuté à l'école du Wifak de Sétif, de la catégorie scolaire jusqu'en senior. C'était grâce au public et aussi à l'entraîneur Aribi que j'ai eu ma place dans le club dès la première saison. La première rencontre était face au Mouloudia de Constantine en 87 au stade du 8 mai. Comment avez-vous décroché le poste de titulaire malgré la présence de grands noms à cette époque ? Lorsque Laribi (Dieu ait son âme) avait vu mes capacités, il a changé les postes de la première ligne. Benjaballah Abderrahim a été changé de l'attaque vers le poste d'ailier droit et Rahmani Abderrezak d'élier gauche en attaque alors que moi j'ai occupé le poste d'aillier gauche. Avec l'entraîneur Laribi, pour jouer il faut faire ses preuves. Comment aviez vous vécu la saison après la relégation ? En vérité, notre équipe ne méritait pas la relégation. Nous avions fait une bonne prestation en phase aller avec 23 points sans perdre aucun match, mais les manigances de certains clubs comme Aïn Beida et Chlef, dont la presse avait parlé, ont été la cause. Quelle rencontre est restée dans votre mémoire ? Pour moi, la meilleure rencontre que j'ai bien jouée était face au FC105 Gabonais pour le compte des quarts de finale de la coupe d'Afrique. Personne ne s'attendait à notre qualification après la défaite en aller par le score de 3 à 1, mais nous avions remporté le match par le score de 3 à 0. Ça a été un match magnifique dans lequel nous nous sommes qualifié en demi finale. Comment voyez vous aujourd'hui les succès du Wifak de Sétif et le titre de champion cette saison ? Au début, je tiens à féliciter le Wifak pour le quatrième titre de champion. Je suis très heureux pour le retour de ce club sur la scène internationale. Comment voyez vous la situation actuelle du Mouloudia d'Alger ? Naturellement, la situation n'est pas bonne, un club comme le Mouloudia est obligé de jouer les premiers rôles chaque saison. Je pense que, depuis le retrait de Sonatrach de la gestion de ses affaires, le club a beaucoup perdu. Avec Sonatrach et un président comme Djouad, le MCA pourrait former une bonne équipe en championnat. Revenons à la coupe d'Afrique des nations 90, comment avez-vous réussi à la remporter ? La sélection de la saison 90 possédait des éléments expérimentés à l'instar de Madjer, Menad, Amani, Kadri, Osmani et Cherfi Ouezani. Par ailleurs, nous avions joué en Algérie et nous devions la remporter. Nous avions fait une très bonne prestation dans toutes les rencontres. J'ai eu la chance de remporter le premier titre africain avec la sélection. J'étais le joueur le plus jeune avec Rahim de l'USMH. Quelle différence entre la sélection des années 90 et celle d'aujourd'hui ? La sélection des années 90 qui était dirigée par le duo Ighil Meziane et Mehdaoui a joué ensemble pendant 5 saisons consécutives. Saïb, Tasfaout, Cherfi El Ouezani et Belatoui formaient le noyau de cette sélection. La sélection se composait aussi de 90% des locaux. Cette sélection a battue le Ghana de Abédé Pelé par 2 buts à 1 à Tlemcen. Que pensez vous de la sélection nationale actuelle ? Je leur souhaite beaucoup de succès, malgré le niveau bas et les mauvais résultats. L'EN est toujours confrontée au problème des professionnels qui ne sont pas régulièrement présents aux stages de préparation. Comme je l'ai dit tout à l'heure, le noyau de l'équipe doit être composé de joueurs locaux qui se connaissent entre eux très bien. Vous avez joué contre la sélection égyptienne et des clubs égyptiens. Comment voyez vous cette rencontre face à leur EN ? Je vois que le meilleur atout dans cette rencontre est le public qui représente 80% et qui est capable de renverser les choses. Le public égyptien est très méchant, alors, il faut que nous fassions de même. Notre public doit devenir méchant avec les égyptiens…/ …