Le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Abdelouahab Nouri, a appelé, jeudi à Mila, les institutions vétérinaires et les services agricoles des wilayas affectées par la fièvre aphteuse "d'accélérer l'activation du système d'indemnisation des éleveurs ayant subi des dommages". M. Nouri a rappelé dans ce contexte la solidarité de l'Etat avec les éleveurs et les maquignons touchés par cette maladie dangereuse qui s'est propagée en Algérie depuis juillet dernier. Cette épizootie a touché jusque-là 24 wilayas du pays, selon les données communiquées par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Le ministre, qui effectuait une visite de travail dans cette wilaya pour s'enquérir des modalités d'application des mesures mises en place susceptibles de délimiter l'étendue de cette maladie, a affirmé que 3.500 têtes bovines sur un total de deux millions de bovins ont été affectées par cette maladie. "Nous auront besoin de semaines et de beaucoup d'efforts et de patience pour pouvoir maîtriser cette maladie", a souligné le ministre, mettant l'accent sur "l'importance du respect rigoureux des mesures préventives et de lutte décidées dans ce sens notamment en ce qui concerne la concrétisation du programme de 1 million de doses de vaccins anti- aphteux". M. Nouri a démenti lors d'une conférence de presse, tenue en marge de cette visite durant laquelle il s'est rendu dans deux fermes privées (à Chelghoum-Laid et à Oued Athmania), "toute transmission de cette maladie aux ovins". Le ministre a exprimé sa volonté pour la relance de l'activité d'élevage et la relance de la filière des viandes rouges, ainsi que l'ouverture des marchés à bestiaux dans de brefs délais après l'élimination de cette épidémie". M. Nouri a reçu, à la ferme Saâdoune Mokhtar (Chelghoum Laid) au sud de la wilaya, des explications détaillées de la part de l'Inspection vétérinaire de wilaya sur l'application des mesures décidées dans cette wilaya où 170 têtes bovines ont été touchées par la fièvre aphteuse, précisant que 153 bovins ont été abattus. Vingt-quatre (24) foyers de fièvre aphteuse ont été signalés dans 11 communes de la wilaya, ont souligné les responsables locaux concernés, précisant qu'il a été procédé à la vaccination de 48.000 bovins sur les 99.000 têtes dont dispose la wilaya. Le ministre qui a félicité, au cours d'une séance de travail tenue au siège de la wilaya, les vétérinaires à travers tout le territoire national pour le travail qu'ils continuent d'accomplir, et appelé tous les organismes concernés ainsi que les collectivités locales à "accomplir leur rôle", notamment sur le plan entretien des abattoirs communaux dont certains se trouvent, a ajouté le ministre, "dans un état délabré à l'image de celui de Chelghoum Laid". "L'agriculture et la sécurité alimentaire figurent parmi les priorités tracées par le plan quinquennal 2015-2019, décidé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika", a ajouté le ministre. M. Nouri a insisté sur la création, dans cette wilaya, de nouveaux périmètres irrigués, rappelant que Mila dispose du plus grand barrage d'Algérie (barrage Béni Haroun). La superficie agricole irrigable dans cette wilaya dépasse les 40.000 hectares situés dans le sud de la wilaya, a souligné de directeur des services agricoles, Rabah Ferdès, précisant que la région de Teleghma a bénéficié d'un périmètre d'irrigation (4.400 ha) en phase de réalisation dans le cadre des transferts des eaux de Béni Haroun. Le ministre a appelé les responsables locaux à présenter des propositions pour la réalisation de nouveaux périmètres d'irrigation, dans le cadre du prochain plan quinquennal visant l'irrigation de 1 million d'hectares supplémentaires à travers tout le pays. M. Nouri a, par ailleurs, a fait état d'un nouveau programme pour l'aménagement des pistes agricoles sur 200 km, ajouté à un autre programme d'électrification rurale et l'activation des projets d'élargissement des capacités de stockage des céréales dans cette wilaya. Durant cet été, la production des céréales dans cette wilaya a atteint, en dépit de la sécheresse ayant caractérisé le sud de la région, plus de 1 million de quintaux, ont souligné les responsables des services agricoles.