Alger- Selon des sources concordantes de la direction de la santé de la wilaya d'Alger, cette dernière aurait enregistré plusieurs violations de la loi régissant les activités des cliniques privées et notamment une grande clinique qui se trouve à Alger. Cette dernière, selon les mêmes sources, aurait falsifié des documents et PV d'opérations chirurgicales effectuées à son niveau dans le but d'élever les frais qu'elle perçoit de la caisse nationale des assurances sociales (CNAS). Ces mêmes sources révèlent que la clinique « Ibn Sina », sise à l'est de la capitale aurait falsifié des PV des opérations chirurgicales appelés « protocole de chirurgie », un document qui comporte toutes les informations relatives à l'opération et au malade, ainsi que le médecin chirurgien. Cette clinique fait croire à la direction de la santé et à la caisse nationale des assurances sociales que les opérations sur le cœur effectuées à son niveau sont faites par de grands médecins français, selon ses déclarations à ses instances, alors que les PV officiels prouvent que les opérations chirurgicales sont faites par des médecins algériens non autorisés à les faire au niveau de cette clinique. Les documents, dont Ennahar détient des copies, mentionnent le médecin du chirurgien qui, d'après eux, se nomme docteur Jean Michel Grinda et que ce dernier aurait effectué des opérations chirurgicales, alors que ce médecin n'a fait que quatre opérations au niveau de la clinique en 2008. Le document, une correspondance de la direction de la clinique à la direction de la santé prétend que ce chirurgien a effectué des opérations chirurgicales sur des malades cardiaques au niveau de ladite clinique pendant la période du 07 au 09 janvier 2009. Selon des sources, la clinique aurait profité de la présence du médecin français en Algérie en cette période pour prétendre qu'il a été responsable des ces opérations. La clinique a aussi joint à sa correspondance des protocoles de chirurgie, visés par un médecin algérien, ce qui représente une violation flagrante des lois et un manquement à son devoir vis-à-vis du citoyen. Par ailleurs, et selon les mêmes sources, cette clinique, à l'instar de nombreuses autres cliniques conventionnées avec la caisse nationale des assurances sociales, recoure à ces pratiques vu que la caisse paye les frais de ces opérations qui peuvent atteindre 57 million chacune. Selon le secteur de la santé que nous avons contacté, il s'est avéré que le docteur français Jean Michel Grinda était réellement en Algérie en cette période et avait effectué des opérations chirurgicales dans une clinique mais n'avait jamais fait les opérations déclarées par ladite clinique à la direction de la santé.