Une cérémonie a été organisée jeudi dans la commune d'Ouled Bouaachra, à 37 km à l'ouest de Médéa, à l'occasion du 57è anniversaire de la mort du colonel Si M'hamed Bougara, en présence de moudjahidine de la wilaya IV historique, d'anciens compagnons d'arme du défunt et de nombreux citoyens venus rendre hommage à cette grande figure de la guerre de libération nationale. Les circonstances de la disparition de ce chef militaire hors-pair n'ont toujours pas été éludées, 57 ans après ce jour fatidique du 5 mai 1959. Comme Hamou Boutlilis, Mohamed Larbi Tebessi, Maurice Audin, Ali Boumendjel et tant d'autres martyrs de la liberté, le colonel Si M'hamed Bougara, mort à l'âge de 31 ans, fait partie de ces milliers de "chouhada sans tombes" qui ont accepté le sacrifice suprême afin que le pays recouvre sa liberté et sa souveraineté. Revenant sur les circonstances de la mort du colonel Si M'hamed Bougara, le commandant Bouragaa, un des proches collaborateurs du martyrs, a déclaré, en marge de cette cérémonie commémorative, que l'information de la mort de Si M'hamed lui est parvenu trois ou quatre jours après l'accrochage qui a eu lieu à proximité du quartier général de la wilaya IV, installé, à l'époque, dans les maquis d'Ouled Bouachraa. Selon lui, la nouvelle de la mort du colonel Bougara fut transmise par un certain Kaddour El-Baghdadi, un rescapé de l'accrochage, décédé peu de temps après son incarcération dans le tristement célèbre camp Morand, à Ksar-el-Boukhari. Il a signalé que les tentatives d'apprendre un peu plus sur les circonstances de cette disparitions tragiques sont restées vaines. Le président de la fondation de la wilaya IV historique, le colonel Youcef Khatib (Si Hassan), avait lancé, en 2011, un appel aux autorités françaises pour "lever le secret" qui entoure la mort du colonel Si M'hamed Bougara.