Il a été ainsi souligné la nécessité de consolider le concept de frontières sécurisées de manière globale et homogène par différentes actions. Il s'agit également de « réactiver » le rôle des organisations régionales en matière de sécurité des frontières et d'adopter une stratégie commune pour renforcer la coopération dans les domaines juridique et judiciaire. Le plan d'action porte en outre sur l'étude de la mise en place d'un « mécanisme de suivi » des opérations financières ayant trait aux menaces transfrontalières et appelle à mettre l'accent sur une « approche commune globale » pour traiter les problèmes de l'immigration illégale et la consécration du principe de la « responsabilité commune » entre les pays d'origine, de transit et d'accueil. Les échanges de renseignements figurent également dans le plan d'action englobant renseignement de surveillance et d'intelligence, ainsi que l'analyse des dangers et des menaces régionaux et transnationaux. En ce qui concerne les mesures immédiates, le plan porte sur le renforcement du mécanisme d'échange de renseignement au niveau régional sur toute sorte de menace. Il s'articule notamment autour de « l'analyse globale » des dangers de l'insécurité, des raisons profondes de la migration, tout en offrant « une aide socio-économique ciblée et efficace et d'autres formes d'assistance transrégionale » (avec le soutien de l'ONU, des bailleurs de fonds régionaux et d'autres partenaires). Outre l'Algérie et la Libye, la conférence a regroupé le Mali, le Niger, le Tchad, le Maroc, la Tunisie, le Soudan et l'Egypte. L'Union africaine (UA), la Ligue arabe, les Nations unies et l'Union européenne (UE), ont participé, quant à elles, en tant qu'observateurs. Ces décisions vont en droite ligne de celles préconisées par le ministre de l'intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, qui a évalué à Tripoli la situation sécuritaire dans la région su Sahel. Ainsi, il appelé, outre à la mise en commun de moyens militaires et de renseignements, à une approche régionale précise pour lutter contre les activités criminelles, « qui ne menacent pas un seul pays, mais toute une région ». Il a insisté dans ce sens sur le fait qu'il faut mettre en place une coopération efficace entre les pays de la région du Sahel pour face au terrorisme qui doit passer par le « renforcement du dispositif sécuritaire au niveau des frontières » et la mobilisation de patrouilles mixtes d'autant que l'organisation terroriste Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) active en connexion avec les réseaux criminels spécialisés dans le trafic d'armes, de drogue et l'immigration clandestine. « L'ALGERIE EST PRETE A AIDER LA LIBYE A TOUS LES NIVEAUX » « L'Algérie est décidée à empêcher toute tentative d'infiltration du territoire libyen, qui pourrait déstabiliser ce pays, nuire aux intérêts du peuple libyen et porter atteinte à la révolution libyenne », a affirmé le ministre. Dahou Ould Kablia a précisé que « l'Algérie est prête à aider la Libye à tous les niveaux, notamment dans le domaine de la formation militaire, la police, la protection civile ». La lutte contre le terrorisme et le crime organisé doit passer aussi par le développement économique, souligne M. Dahou sachant que les groupes terroristes recrutent dans les milieux sociaux défavorisés. Il a estimé que la coopération avec les pays du champ (Algérie, Mali, Niger, Mauritanie) de « fructueuse » et « a commencé à porter ses fruits ». Pour rappel, M. M. Daho Ould Kablia participe à la conférence ministérielle territoriale sur la sécurité des frontières à la tête d'une importante délégation multisectorielle, dont le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel et le directeur de la police judiciaire au niveau de la DGSN, le commissaire divisionnaire Aziz Affani.