Les travaux de la conférence ministérielle régionale sur la sécurité des frontières ont été sanctionnés, lundi à Tripoli, par la mise en place d'un " plan d'action" portant sur l'élaboration d'une méthode de travail commune pour les concertations et la coopération en matière de sécurité frontalière. Il a été ainsi souligné la nécessité de consolider le concept de frontières sécurisées de manière globale et homogène par différentes actions qui consistent notamment à " étudier la possibilité de la mise en place d'une commission au niveau des experts et des spécialistes pour l'échange des idées et des consultations dans le cadre de la sécurisation des frontières aux niveaux bilatéral et régional". Il s'agit également de "réactiver" le rôle des organisations régionales en matière de la sécurité des frontières et d'adopter une stratégie commune pour renforcer la coopération dans les domaines juridique et judiciaire. Le plan d'action porte en outre sur l'étude de la mise en place d'un "mécanisme de suivi" des opérations financières ayant trait aux menaces transfrontalières et appelle à mettre l'accent sur une "approche commune globale" pour traiter les problèmes de l'immigration illégale et la consécration du principe de la "responsabilité commune" entre les pays d'origines, de transit et d'accueil. Les échanges de renseignements figurent également dans le plan d'action englobant renseignement de surveillance et d'intelligence, ainsi que l'analyse des dangers et des menaces régionaux et transnationaux. En ce qui concerne les mesures immédiates, le plan porte sur le renforcement du mécanisme d'échange de renseignement au niveau régional sur toute sorte de menace. Il s'articule notamment autour de "l'analyse globale" des dangers de l'insécurité, des raisons profondes de la migration, tout en offrant "une aide socio-économique ciblée et efficace et d'autres formes d'assistance transrégionale" (avec le soutien de l'ONU, des bailleurs de fonds régionaux et d'autres partenaires). Outre l'Algérie et la Libye, la conférence a regroupé le Mali, le Niger, le Tchad, le Maroc, la Tunisie, le Soudan et l'Egypte. L'Union africaine (UA), la Ligue arabe, les Nations unies et l'Union européenne (UE), ont participé, quant à elles, en tant qu'observateurs.