Les tiques, acariens suceurs de sang de quelques millimètres, s'attaquent aux humains mais aussi aux chevaux. Très actives dans les régions où le climat est doux, elles peuvent être infectées et transmettre des maladies comme la piroplasmose. La question essentielle autour des tiques est de savoir si elles sont « infestantes » ou non, c'est-à-dire si elles sont infectées de piroplasmes. Ces parasites s'attaquent aux globules rouges dans le sang puis les font éclater. Cette maladie grave s'appelle la piroplasmose. Lorsqu'un cheval est atteint de piroplasmose, il l'est toute sa vie. Même si le cheval est traité, il peut, en cas de baisse immunitaire, de fatigue ou de gestation, redevenir malade. On parle ici de « malade chronique ». D'autres chevaux en revanche, bien que séropositifs à la piroplasmose, sont en pleine forme et peuvent concourir à haut niveau. Ce sont des « porteurs sains ». Des piroplasmes peuvent très bien être encore présents dans leur organisme sans qu'ils ne soient malades pour autant. Les symptômes de la piroplasmose sont très variés. Certaines formes sont aiguës avec une hyperthermie très marquée (fièvre), une anémie hémolytique (destruction des globules rouges), un ictère au niveau des muqueuses (jaunisse), de l'anorexie, des urines foncées, et dans certains cas une insuffisance hépatique. Dans les formes chroniques, on peut remarquer un amaigrissement ou une méforme physique du cheval. Dans tous les cas, une sérologie est conseillée pour en savoir plus sur l'état de votre monture. À noter que la piroplasmose est plus présente dans les régions où l'hiver est doux. Lorsque des chevaux développent des formes aiguës de piroplasmose, ils peuvent atteindre 41° de température et paraissent abattus physiquement. Ils devront ainsi être traités dans l'urgence notamment pour traiter l'hyperthermie. Mais il est très rare que cette maladie soit mortelle. Si le cheval est correctement soigné, il passera le cap rapidement. Les formes chroniques, en revanche, sont moins faciles à diagnostiquer car les symptômes observés peuvent correspondre à plusieurs maladies distinctes : piroplasmose, leptospirose... D'où l'importance de réaliser des bilans sanguins pour savoir la cause de cette méforme. Après une piroplasmose, il est nécessaire de mettre le cheval au repos pour lui permettre de récupérer avant de le remettre au travail. Des compléments alimentaires à base de fer peuvent être prescrits pour l'aider à régénérer ses globules rouges. La piroplasmose n'est pas transmissible de cheval à cheval. La transmission se fait uniquement par les tiques. Les maladies transmises par les tiques sont plus fréquentes au printemps et pendant l'été. Certaines personnes attirent plus les moustiques que d'autres. Le phénomène est le même pour les tiques et les chevaux. Certaines montures attirent en effet davantage les tiques. Ceci peut s'expliquer par plusieurs critères : finesse de la peau, chaleur, composition du sang... COMMENT EVITER QUE DES TIQUES S'ATTAQUENT À UN CHEVAL ? Quand les prés sont infestés de tiques, il importe de raser les crinières des chevaux, car c'est dans cette zone que se logent la plupart du temps ces acariens. COMMENT BIEN ENLEVER UNE TIQUE ? Lorsqu'une tique s'est attaquée à un cheval, la meilleure solution est d'utiliser de l'éther ou un antiparasitaire pour qu'elle tombe elle-même, et pour que l'ensemble de l'organisme se détache, y compris les crochets. Il existe également des peignes à tiques assez pratiques.