Les commerçants de la capitale se sont accordé un jour de repos supplémentaire pour célébrer l'Aïd el Fitr. Hier, plusieurs magasins, épiceries, boulangeries et autres enseignes n'ont pas ouvert. En effet, alors que pour certains, cette fête a été une opportunité pour prendre un peu repos après un mois de travail intense, pour d'autres, ce fut tout simplement l'occasion pour retrouver leurs familles. « Plusieurs magasins n'ont pas ouvert ces trois derniers jours. La majorité des commerçants sont allés rendre visite à leurs familles », explique un habitant d'Alger. Effectivement, ils sont nombreux à être de cet avis. « Chaque année, c'est la même chose. La majorité des commerçants de la capitale n'est pas originaire d'Alger. Les fêtes sont, donc, l'occasion pour eux de retrouver les leurs », ajoute un autre. Cette fête « prolongée » des commerçants a ainsi causé beaucoup de soucis aux ménages. Des files interminables chez les rares boulangeries ouvertes, et un parcours de combattant pour des fruits, des légumes et des produits de première nécessité, tel est le lot quotidien des citoyens pendant ces derniers jours. « Nous avons parcouru presque tous les marchés de la capitale pour pouvoir acheter quelques légumes. La majorité des marchands de légumes a pris congé », déclare un père de famille rencontré au marché de l'ex-rue de la Lyre. Pour d'autres, le plus grand souci reste la « pénurie » de pain. « Rares sont les boulangeries qui en ont produit aujourd'hui », lance, excédée, Yasmina, une habitante d'Alger-centre. « Nous avons décidé de travailler par brigade pour répondre à la demande des clients », soutient, pour sa part, Farid, boulanger à Alger-centre. Cette dernière a été prise d'assaut dès les premières heures de la journée. D'ailleurs, une file interminable s'est formée au fil des heures. Pour échapper à cette situation, certaines familles ont décidé de passer outre, en préparant elles-mêmes du pain à la maison. « Nous avons pris nos dispositions à l'avance. Chaque année, on fait face aux mêmes déboires. Aussi, nous nous sommes approvisionnés en produits de première nécessité durant les derniers jours du Ramadhan. D'ailleurs, même le pain, nous le préparons à la maison », assure une mère de famille.