C'est ainsi que le RND, par la voix de son porte-parole, Miloud Chorfi, estime que la prochaine rentrée sera calme et se déroulera dans des conditions ordinaires, « d'autant que le gouvernement a pris les mesures nécessaires pour la circonstance ». « Le parti a instruit l'ensemble de ses cadres et élus en vue de contribuer à la réussite de la rentrée. Il y a, certes, des insuffisances qu'on tente, d'ailleurs, de combler, mais d'une manière générale, la rentrée aura lieu dans la sérénité », affirme M. Chorfi. Le SG de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, appelle, lui, et pour les besoins d'une rentrée sociale réussie, au remaniement du gouvernement pour, à la fois, apaiser la tension et rassurer l'opinion publique. « Contrairement à ce que pensent certaines parties, la situation sociale est loin d'être explosive. Nous avons l'habitude de vivre, à la veille de chaque rentrée, ce genre de tension en termes de revendication, mais tout finit par rentrer dans l'ordre », conclut-il. Un point de vue opposé est exprimé par le président du FNA. Moussa Touati prévoit une rentrée « perturbée » en raison des problèmes d'ordre social, en particulier, qui perdurent : logement, emploi et pouvoir d'achat dégradé. Pour lui, « seule la justice sociale pourra garantir une paix durable ». Le mouvement El Islah relève, pour sa part, l'« impuissance » des pouvoirs publics dans la prise en charge des préoccupations sociales, comme le souligne Djahid Younsi, membre du bureau national du mouvement. Pour étayer ce constat, il cite, pour exemple, le problème des coupures d'électricité qui devient recurrent dans la majorité des localités du pays, ainsi que la perturbation dans la distribution de l'eau potable qui a donné lieu, poursuit-il, à une pénurie des eaux minérales. Mustapha Boudina, président du Mouvement des citoyens libres (MCL), soutient que es pouvoirs publics ne sont pas bien préparés pour entamer une rentrée sociale sereine. « Les Algériens ont passé un été et un mois de ramadan assez chauds et les difficultés rencontrées durant cette période se poursuivront à la rentrée, car aucune mesure fiable n'est prise jusqu'ici. A cela, s'ajoutent les dépenses de la rentrée des classes qui pèseront sur les ménages », note-t-il. Le parti de Belaïd Abdelaziz, le Front El Moustakbal, appelle, lui, à des mesures d'« urgence » pour réussir le rendez-vous de la rentrée. Il dira que la réunion du Conseil national du parti, prévue le 6 septembre prochain, passera en revue la situation socioéconomique du pays. La réunion sera sanctionnée, dit-il, par des propositions aux parties concernées à même d'assurer une rentrée calme. Le Front de l'Algérie nouvelle (FAN) a rendu publics, hier, les débats de la réunion de son bureau national. Dans un communiqué, le FAN déplore le retard accusé par les autorités pour régler les problèmes auxquels est confrontée la société. De son côté, la Parti de la liberté et de la justice (PLJ) évoque, dans un communiqué, la conjoncture sociopolitique prévalant au pays. Le parti de Mohamed Saïd souligne la « dégradation des services publics et l'incapacité des partis classiques à jouer leur rôle entre le pouvoir et la société, d'où le recours aux mouvements de protestation et d'occupation de l'espace public pour l'expression de revendications sociales ». Le PT, qui a tenu son université d'été au début du mois en cours, a appelé, lui aussi, à des actions à même de permettre une rentrée sociale paisible, à commencer par l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens.