Les travailleurs de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) ont repris, hier, en début d'après-midi, le travail après l'engagement de la direction à satisfaire leurs revendications. Ahmed Bouraï, porte-parole des grévistes, a affirmé que « toutes les demandes ont été acceptées ». Ainsi, les contractuels seront confirmés tandis que ceux « licenciés abusivement seront réintégrés ». En outre, les grévistes ont obtenu une « augmentation de 2500 DA de leur salaire de base qui vient s'ajouter à d'autres primes ». Autre revendication : le départ du SG du syndicat de l'entreprise ainsi que l'application de la convention collective. « La convention sera appliquée et le syndicat a été dissous en attendant l'élection d'un nouveau bureau dans un mois », a souligné M. Bouraï. La grève des chauffeurs de bus, de tramway et de métro, qui a duré deux jours, a pratiquement paralysé Alger. Hier matin, les habitués de la ligne El Hamiz-Bab Ezzouar ont vécu l'enfer. Des bus privés qui ne respectent plus les arrêts, des chauffeurs de taxi qui imposent des tarifs inhabituels et des passagers qui perdent leur sens de civisme. Après 30 minutes d'attente et plusieurs tentatives pour trouver une place dans un bus, Mehdi a décidé d'ôter sa cravate. « J'ai passé plus d'une journée à essayer de décrocher un entretien d'embauche dans une boîte de communication. J'envisageais de prendre le tramway pour arriver à l'heure à mon rendez-vous, car avec le bus, je n'aurais aucune chance. Je viens de perdre ma seule chance », peste-t-il.