Cette année, la production de l'huile d'olive sera nettement meilleure par rapport à la campagne 2011-2012. En effet, l'Institut technique de l'arboriculture fruitière et de la vigne (ITAFV) table sur une production entre 40.000 et 45.000 de tonnes d'huile, contre 30 000 tonnes en 2011, a précisé son DG, Mahmoud Mendil, rencontré au forum Oléomed. Pour ce qui est de la récolte d'olive de table, celle-ci sera également importante, selon lui, d'autant que « les conditions sont meilleures et que la production est conduite en irrigué ». Il explique que la production d'olive est « bien entretenue ». Ce qui a permis l'extension de la surface destinée à l'oléiculture, passant de 165.000 hectares en l'an 2000 à 400.000 hectares. L'Algérie ambitionne de planter un million d'oliviers d'ici à fin 2014. « C'est faisable », souligne M. Mendil. Pour atteindre cet objectif, l'Algérie va-t-elle adopter la méthode de production en hyper-intensif, autrement dit, renforcer les implantations jusqu'à 1.800 arbres par hectare ? M. Mendil estime que ce mode de production n'est pas approprié, surtout qu'au fil des années, il influera sur la qualité du sol. « Nous ne sommes pas obligés de faire de l'hyper-intensif qui a, souvent, montré ses limites. L'appliquer, c'est aller droit dans le mur », prévient-il. Et pour cause, c'est « une technique purement spéculative » dont seulement l'opérateur pourra tirer profit, mais pour une période bien déterminée. En Algérie, le mode semi-intensif (300 arbres par hectares) est le plus répandu. Le DG de l'ITAFV estime donc nécessaire de développer les produits du terroir, tout en préservant leur diversification. « La modernisation, ce n'est pas d'avoir des produits unifiés. Nous avons une quarantaine de variété d'olives », dira-t-il. Pour l'Algérie, l'objectif est de développer son industrie oléicole pour obtenir des parts de marché, notamment en Chine, en Inde, en Russie, aux Etats-Unis et au Brésil où une campagne de sensibilisation pour renforcer la consommation d'huile d'olive a été lancée par le conseil oléicole international. Aujourd'hui, l'huile algérienne est exportée vers la France, la Belgique et le Canada, avec un volume global de 2.500 tonnes par an. « Ce qui est insignifiant », précise le DG de l'ITAFV.